C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.
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PS2? Beurk!
Laissons les formes hideuses aux bons vieux ordinateurs personnels, et les courbes sensuelles aux consoles. ;-)
Depuis l’annonce en grande pompe de la Playstation 2 par Sony il y a quelques mois, complète avec des démos techniques de plusieurs développeurs réputés, la compagnie a fait des vagues. La promesse d’un lecteur DVD, la compatibilité rétro-active, la fameuse puce "Emotion". Bref, la grande technologie. Certaines paroles peuvent être cruelles. L’annonce de la PS2 aurait pu nuire à la compétition.
Certains croyaient que pour Sega, l’introduction du PS2 serait la fin. Kaput. Pourtant, il en est tout autre. La Dreamcast fut introduite sur le marché nord-américain le 9 septembre 1999. Contrairement au fiasco du Japon, auquel Sega a remédié avec une baisse de prix et l’arrivée de logiciels de meilleur qualité (oublions Pen-Pen, d’accord?), la console "nouvelle génération" de Sega a été accueillie à bras ouverts; on compte plus de 372 000 ventes en 4 jours et la folie continue, avec des jeux comme Soul Calibur et NFL2K qui aideront Sega à conserver son momentum.
Pour Nintendo, l’annonce de la PS2 signifiait qu’ils devaient se dépêcher à annoncer leur projets pour la prochaine génération, ce qu’ils ont fait, selon moi, de façon rapide et efficace. La conférence de presse de la veille du Electronic Entertainment Expo (E3) a dévoilé au public le projet Dolphin, employant un processeur signé IBM, sans compter les alliances stratégiques avec NEC, Matsushita, Art-X et les autres. Aujourd’hui, cette annonce semble s’être avérée un coup de marketing, puisque ni la console future, ni les prochains jeux ne sont avancés à un état satisfaisant.
Plus récemment encore, Sony a dévoilé complètement sa nouvelle console, nommée avec originalité Playstation 2. Je serais menteur d’affirmer ne pas avoir été impressionné par la capacité graphique de la machine avec des logiciels comme Tekken Tag Tournament. Et pourtant, j’ai l’impression que Sony a mal joué ses cartes.
Présentement, l’architecture de la PS2 nous permet de brancher uniquement deux manettes. À moins que Sony ait prévu un accessoire pour le port parallèle permettant de brancher d’autres manettes, ce nombre sera définitif. Bien sûr, le "multitap" est compatible, mais si les développeurs lui assurent la même importance, ça ne vous sera pas très utile. Si Sony ne croit pas que le futur du multi-joueurs est dans le port à quatre manettes (qui, comme me suggérait Philippe, nous force à nous arracher les yeux sur une télé standard), alors j’espère qu’ils ont un réseau Interne (autre que le réseau Internet).
La manette elle-même n’a pas vraiment changé; c’est encore une manette "Dual Shock", avec tous les boutons analogiques. Cet ajout est bienvenu mais pourrait apporter la confusion; certains sont habitués à configurer la puissance de leur mouvement par la durée de pression sur le bouton. Avec Miyamoto qui travaille sur la manette du Dolphin avec la ferme intention de plaire à tout le monde (selon lui, les Japonais trouvent la manette trop grosse, et les américains, juste correcte), j’ai bien hâte de voir ce qui en ressortira. Souvenez-vous, lorsque vous avez vu la manette de la N64 la première fois…
Ensuite, question de coût, Sony n’a pas inclus de modem, mais plutôt un port parallèle pour l’achat ultérieur de l’accessoire. Avec le modem 56K (en Amérique, les versions japonaises et européennes ayant un modem 33.6k) intégré de la Dreamcast et les plans de jeux en réseau quasi certains pour le projet Dolphin, Sony risque de diviser son audience dès le début. Sega a bien démontré que diviser son audience est dangereux; avec tous ses "add-ons" (32X, SegaCD (MegaCD en Europe)), Sega a bien failli disparaître. Avec un coût initial élevé, ce ne sont pas tous les joueurs qui investiront dans l’achat d’un modem.
Autre point, la Playstation 2 coûte vraiment cher. Le coût d’une console au lancement devrait être de $ 200 (US), $ 300 au maximum. La famille moyenne peut-elle dépenser une telle somme pour un système qui ne sert "qu’à se divertir", sans compter l’achat de jeux et d’accessoires? Même en suggérant que le prix de la PS2 soit à un prix plus bas, il ne faut pas oublier que le prix de la Dreamcast aura diminué, et les plans de Nintendo côté prix oscillent vers la solution économique. Peut-être Sony pourra-t-elle créer une surprise, en allant chercher non-seulement les joueurs de jeux vidéos, mais aussi les fans de cinéma maison? En considérant que cette console peut tout faire, le prix est normal. C’est pour une console de jeu uniquement que le prix est élevé.
Finalement, côté esthétique, je trouve la PS2 franchement hideuse. Personne ne veut avoir une console en forme de grille-pain en plastique. Peut-être était-ce pour éviter de faire ressembler la console à un «jouet», mais il ne faut pas oublier que les consoles seront toujours pour le divertissement. Si le iMac avait conservé le beige anti-poussière et les formes habituelles à l’instar de son casier coloré et de sa forme particulière, croyez-vous qu’il aurait attiré le même public, réalisé le même profit? Laissons les formes hideuses aux bons vieux ordinateurs personnels, et les courbes sensuelles aux consoles. ;-)
Évidemment, nous n’avons pas encore vu tout ce que la console avait à offrir (notamment les options en réseau, et les logiciels plus avancés), mais ne comptez surtout pas à ce que je sorte un seul dollar pour l’acheter, Squaresoft ou pas. ;-) Oui, Nintendo et Sega vont survivre; rien de mieux que la compétition pour innover (ou faire un "crash" phénoménal comme Atari).
Par Mathieu_Menard
Le 30 septembre 1999 | Catégories : Editos
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