C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.
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Satellaview : BS The Legend of Zelda
De tout temps, l’Homme a voulu rejouer au Satellaview. En effet, cette plateforme de Nintendo, mystérieuse et inaccessible, a hébergé des magazines mettant en scène Mario de manière …inhabituelle, mais aussi quelques petites perles. Comme je m’y suis remis récemment, c’est l’occasion de faire une série d’articles sur les jeux les plus intéressants de ce service.
Précédemment dans la même série :
OK, là on attaque un gros morceau. Les Zelda Satellaview, c’est clairement les jeux ayant la plus grosse activité communautaire de la plateforme, et proposant la meilleure expérience de jeu aujourd’hui, en émulation. Des Zelda, il y en a eu trois sur Satellaview, dont deux exclusifs :
C’est cet épisode que je vais traiter ici.
Quête annexe dans l’univers de A Link to the Past, conçue pour le Soundlink. J’en reparlerai plus tard AVEC GRAND PLAISIR.
C’est exactement le même jeu que A Link to the Past sur cartouche, mais distribué par satellite (Kamigami no Triforce, « La Triforce des Dieux », est le nom original de A Link to the Past). Donc, je ne ferai pas d’article dédié à cet épisode.
Pour revenir à BS The Legend of Zelda : diffusé à partir de l’été 1995, c’est un remake 16-bits du premier Zelda, qui propose deux quêtes alternatives, conçues pour le Soundlink. Ces deux quêtes sont appelées Map 1 et Map 2, et chacun d’entre elles se compose de 4 parties d’1h, diffusées à raison d’une partie par semaine. Chaque semaine, il y a 2 fragments de Triforce à trouver dans 2 donjons, ainsi que quelques objets habituels : boomerang, arc, etc. Le héros n’est pas Link, mais votre avatar BS-X, fille ou garçon.
En tant que jeu Soundlink, l’action se déroule en temps réel, avec des événements scriptés à des moments précis, et la bande-son correspondante diffusée en parallèle par satellite. Il y a donc de jolies musiques orchestrales, et du doublage ! Vous voyez, le vieux monsieur du début qui donne l’épée à Link avec le fameux « It’s dangerous to go alone » ? Il a maintenant une voix, et c’est lui qui va guider Link durant toute l’aventure. Il va aussi l’assister en lançant des sorts à distance de temps en temps. Ces sorts peuvent avoir des effets temporaires variés, comme : amélioration des armes, munitions infinies, apparitions de fées, prix réduits chez les marchants, etc. Comme pour SMBUSA dont j’ai parlé précédemment, j’aime bien de cette manière de faire, car elle introduit un effet de surprise à un univers déjà connu, ce qui entretient l’intérêt.
La carte du monde est assez proche de l’originale, avec quelques altérations mineures. Chaque semaine ouvre une nouvelle portion de la carte, et ainsi étend peu à peu la zone accessible à l’exploration. Les donjons, en revanche, sont complètement originaux. Anecdote : dans le premier Zelda, les cartes des donjons s’imbriquent comme un puzzle en plus d’évoquer des animaux dans la première quête, et forment le mot « Zelda » dans la deuxième. Dans BS Zelda, il y a aussi un petit secret rigolo à ce niveau : map 1, et map 2.
Concernant l’émulation, il y a pas mal de choses à dire. Déjà, les 8 ROMs (2 * 4 semaines) sont disponibles. Ensuite, il existe un grand nombre de patches, pour modifier le jeu de diverses manières, outre les traductions évidentes. Je ne vais pas tous les détailler, si besoin, ce site rassemble toutes les infos à ce sujet. On peut néanmoins distinguer deux courants : d’un côté, les projets qui tentent de reproduire le plus fidèlement possible l’expérience Satellaview d’origine, quitte à garder certaines contraintes. D’un autre côté, ceux qui tentent de faire des BS Zelda des épisodes classiques (Third Quest / Fourth Quest). Par exemple, ces derniers changent le sprite du héros : l’avatar BS-X d’origine est ainsi remplacé par Link. Ou encore, ils suppriment le chronomètre. À vous de voir. Personnellement, je reste sur les patches qui reproduisent l’expérience originale.
Dans cette optique, il y a la problématique des voix. En effet, s’il y a régulièrement des doublages en même temps que le gameplay, pour les passages parlés les plus importants, l’action est stoppée quelques secondes avec un message « Écoutez attentivement » qui s’affiche. Comment gérer ceci en émulation ? Sans les voix, on verrait juste le jeu qui freeze sans raison. Les premiers patches de restauration remplaçaient ces passages par un mur de texte.
C’est comme ça que j’avais découvert le jeu pour la première fois il y a quelques années. C’était déjà pas mal, mais depuis, il y a mieux. Beaucoup mieux.
Des membres de https://bszelda.zeldalegends.net/, dirigés par Conn, se sont lancés dans un projet un peu fou : refaire l’intégralité du doublage Satellaview en anglais, et l’intégrer à la ROM grâce au MSU-1. Cette puce permettait déjà d’intégrer des musiques orchestrales et des vidéos dans les jeux SNES, y compris sur vrai hardware, alors pourquoi pas des voix en plus ? Le projet a abouti en juin 2016. Ainsi, pour la première fois depuis 1995, il était possible de rejouer à BS Zelda dans des conditions quasi-similaires à celles d’origine, avec les mêmes musiques, et un doublage en anglais. C’est beau, et émouvant pour tout fan de Satellaview.
J’ai donc refait le jeu sur ma RG351V avec les musiques orchestrales et les voix, et je dois dire que ça change TOUT ! Certes, les doubleurs sont des amateurs, et ça s’entend parfois. OK, l’acteur qui fait le vieil homme est sûrement beaucoup plus jeune que moi (par contre, le narrateur est parfait). Mais peu importe : on fait vite abstraction de ces petits défauts, car de toute manière, le jeu gagne énormément en ambiance. J’étais comme un gosse, et je me suis complètement pris au jeu. C’est de loin une des meilleures expériences Satellaview qu’on peut avoir aujourd’hui (spoiler : après Ancient Stone Tablets, on en reparle). Foncez.
Le topic Satellaview sur le forum.
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