La boucle de gameplay est simple et cool. Vais faire un test COVID pour clarifier cette perte de goût
- mecton qui lance Sonic Frontiers
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Satellaview : Radical Dreamers, et les mini-jeux Chrono Trigger
De tout temps, l’Homme a voulu rejouer au Satellaview. En effet, cette plateforme de Nintendo, mystérieuse et inaccessible, a hébergé des magazines mettant en scène Mario de manière …inhabituelle, mais aussi quelques petites perles. Comme je m’y suis remis récemment, c’est l’occasion de faire une série d’articles sur les jeux les plus intéressants de ce service.
Précédemment dans la même série :
Si Square a laissé tomber Nintendo pour Final Fantasy VII, il a quand même soutenu la Super Famicom jusqu’au bout, y compris sur Satellaview. En effet, l’éditeur carré a sorti plusieurs titres sur cette plateforme, dont certains d’une licence particulièrement appréciée de la SNES : Chrono Trigger. Il y a tout d’abord quelques mini-jeux tout-à-fait anecdotiques, mais aussi un titre bien plus intéressant, que j’aborderai à la fin de l’article.
Diffusé en 1995, c’est le 1er « DLC » de Chrono Trigger. Cette character library est simplement une petite application qui rassemble des infos sur tous les personnages du jeu, ennemis compris. On peut aussi visualiser, pour chaque personnage, les frames d’animation une par une. Ce contenu a par la suite été inclus dans les versions PlayStation et DS du jeu, dans le mode extra.
En émulation : la ROM brute est disponible et fonctionnelle, mais tout en japonais. Si besoin, vous avez une traduction en anglais sur GameFAQs. Hors aspect historique, l’intérêt est très limité.
Dans le même esprit que Character Zukan, Music Library est une application permettant simplement d’écouter les musiques cultes de Chrono Trigger. Elle a aussi été incluse dans les versions PlayStation et DS.
En émulation : la ROM brute est disponible et fonctionnelle. Il existe un patch pour traduire le nom des chansons en anglais. Hors aspect historique, l’intérêt est très limité.
Ludiquement un peu plus intéressant que les deux précédents, Jet Bike Special propose le mini-jeu de course de Chrono Trigger, en standalone. Et au vu du menu principal, on sent que Square a vraiment forcé pour inclure plusieurs options :
En émulation : la ROM brute est disponible et fonctionnelle. Le menu principal est en anglais d’origine, pas de japonais requis (à part pour comprendre les conseils de Jonny, mais bon, on va survivre sans). Rien de bien excitant non plus.
« Nusumenai Hōseki » = Le joyau qu’on ne peut pas voler.
OK, là on cause. Diffusé en 1996, Radical Dreamers est encore à ce jour une exclusivité Satellaview. Il s’agit d’un visual novel, qui constitue une pseudo-suite à Chrono Trigger, ou plutôt un prototype de Chrono Cross, qui fait le lien entre les deux grands RPG.
Le jeu est écrit par Masato Kato (Chrono Trigger / Cross, Xenogears…) et à la musique, on retrouve un Yasunori Mitsuda en pleine forme. Le narrateur de l’aventure est un garçon du nom de Serge, accompagné par la jeune voleuse Kid, et Magil (qui est en fait [Spoiler] Magus [/Spoiler]). Le groupe s’apprête à infiltrer le manoir de Lynx, pour y dérober la Frozen Flame. Là, normalement, l’évocation de tous ces noms doit faire frétiller du slip tout amateur de cet univers. Et le plus beau, c’est que le jeu a une traduction amateur en anglais de bonne facture, et même une française (qui n’a pas marché de mon côté).
En revanche, le gameplay est moins réjouissant. C’est une forme d’aventure textuelle assez basique, qui rappelle les livres dont vous êtes le héros, sans le côté RPG. Il n’y a ni système de combat, ni inventaire, ni carte, ce qui fait qu’on se perd facilement dans ces lieux qui se ressemblent un peu tous. Il n’y a pas non plus de portraits clairs des personnages : peut-être par économie de moyens, on ne les voit que de loin, de dos, ou juste en silhouette, ce qui fait que le jeu manque un peu de personnalité à mon sens. Honnêtement, je ne suis pas allé au bout. D’ailleurs, Kato lui-même n’était pas non plus satisfait de la qualité de son œuvre. C’est la raison pour laquelle le jeu n’est jamais ressorti, alors qu’il aurait pu le faire par exemple en tant que bonus dans une compil. Et c’est aussi de cette insatisfaction qu’est né Chrono Cross, qui a démarré avec l’idée de faire une version aboutie de Radical Dreamers.
Au final, je trouve que Radical Dreamers est un jeu plus intéressant à étudier qu’à pratiquer. Je ne le conseillerais donc pas pour ses qualités ludiques, mais pour son historique et son univers. Sur ce point, il y a vraiment des choses passionnantes à en tirer pour un amateur de Trigger / Cross. Par exemple, c’est là qu’on y apprend pour la première fois la relation entre Kid, Lucca et Schala. Et puis il y a les musiques de Mitsuda : certains des thèmes sublimes de Chrono Cross sont déjà là. Ils installent avec brio une ambiance plus sombre qu’à l’accoutumée, et c’est vraiment chouette de les entendre dans leur version SFC d’origine. Et si vous vous demandez si Radical Dreamers est canon dans cet univers : une référence dans Chrono Cross suggère que RD s’est déroulé dans un monde parallèle. La réponse est donc : « plus vraiment depuis Chrono Cross ».
Si c'est pas portable, c'est pas potable.Voir les articles de Tardigrade
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