C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…
- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.
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Standard d’images, télévision et jeux vidéo (partie 4)
Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, nous avions vu ensemble quelques standards vidéo, des signaux et ce qu’en font tes consoles préférées. Nous allons maintenant voir comment les télévisions « modernes » gèrent les signaux « historiques ». Et vous allez pouvoir constater que ce n’est pas toujours très simple.
Sur nos bons vieux écrans des années 80 et 90, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes : les consoles sortent du 240p/288p, ce sont des moniteurs 15Khz, on affiche donc une ligne sur deux, comme Papa dans Maman.
Le seul problème avec ce type de télévision, c’est qu’elles deviennent de plus en plus rares et que même si on peut en acheter pour une misère, ça risque bien de se compliquer dans les années à venir. Sans parler du fait que ça prend sacrément de la place si on veut avoir un écran d’une taille raisonnable et que la plupart des dalles ont subi une certaine « décoloration » au fil des années.
Même si ça reste les appareils les plus adaptés pour toutes les vieilles consoles (disons au moins jusqu’à la GameCube), ce n’est pas forcément une option pour tout le monde.
À partir de la fin des années 90, les fabricants de télévision ont arrêté de traiter les signaux Lo-Res comme ils le faisaient habituellement et ont commencé à doubler systématiquement les lignes du signal pour les afficher sur l’écran.
Même si quelques fabricants, Sony en tête, ont réussi à maintenir une qualité d’image tout à fait acceptable dans ce processus, la plupart des télévisions cathodiques dits à dalle plate n’offre pas forcément la même fluidité d’image pour les consoles 8 et 16 bits. C’est essentiellement pour cette raison que les jeux de fin de vie sur PlayStation sont tous compatibles 480i/576i : cela permet d’envoyer un signal compris directement par le moniteur, sans avoir besoin de faire des opérations spécifiques, donnant une qualité d’image bien supérieure dans la plupart des cas mais au prix d’un rafraîchissement à 30 images par seconde seulement.
Cette situation a duré pendant toute l’ère PlayStation 2/GameCube/Xbox/Dreamcast avec deux exceptions notables pour ces deux dernières : la plupart des jeux Dreamcast et Xbox sont compatibles Component via un câble Component classique ou via un câble VGA. La PS2 et la GameCube ne bénéficieront que du câble Component (avec une qualité très variable pour la première).
C’est un peu l’âge sombre des signaux vidéo pour console, et si le 30 images par seconde pouvait être tout à fait acceptable à l’époque, quand on ne pouvait pas faire autrement, c’est le cauchemar quand il s’agit de rebrancher ça sur une télévision à écran plat.
Nous arrivons au gros morceau. Il faut savoir qu’une télévision à écran plat (plasma, LCD ou LED, peu importe) ne peut, par essence, que traiter des signaux progressif. Elle ne peut pas, comme les cathodiques, juste balayer une ligne sur deux. Elle doit rafraîchir l’ensemble des pixels de l’écran tous les 1/60e ou 1/50e de seconde.
Pour aller plus loin, une télévision à écran plat a des pixels. Ce n’est pas tout-à-fait le cas des télévisions cathodiques, qui ont des luminophores, qui ne sont pas carrés et qui n’éclairent pas forcément toute leur surface.
Les télévisions à écran plats ont donc une résolution fixe. Une télévision en 1920 pixels par 1080 pixels ne peut afficher qu’une image 1920 par 1080. Si l’image ne rentre pas, elle devra la mettre à l’échelle, c’est ce qu’on appelle l’upscaling. Ce n’est généralement pas le plus gros souci, l’upscaling en lui-même étant une opération finalement assez basique, mais certaines télévisions font vraiment de la merde dans ce domaine alors que d’autres sont capables de faire des miracles.
Il y a donc une différence fondamentale dans le fonctionnement de ces télévisions. Et c’est ce qui va poser le plus de problème.
La plupart des télévisions à écran plat sont capables de prendre en entrée, sur une prise PÉRITEL, des signaux composite, S-Video ou RGB. Donc pas de souci de ce côté. Maintenant, les constructeurs ont trouvé très malin de traiter le 240p de la même manière que le 480i.
Donc un signal 480i devra d’abord être désentrelacé, puis upscalé pour éventuellement être affiché sur l’écran. Le premier processus est en général une catastrophe et je n’ai jamais vu une télévision LCD ou plasma le gérer correctement. Mais le pire reste quand même le sort réservé aux signaux 240p qui doivent d’abord passé par un désentrelacement (complètement inutile, je rappelle) avant de se retrouver upscalé.
Inutile de dire que les artéfacts lors de ce processus sont nombreux, que l’image est en général absolument ignoble, sans compter que toutes ces opérations prennent du temps et ajoutent autant de latence (lag) avant l’affichage de l’image.
Dans le prochain article, nous allons donc tester deux upscalers dont le boulot consiste essentiellement à pallier aux défauts des télévisions modernes quand il s’agit de traiter les signaux de nos vieilles bécanes. Et comme vous pouvez le deviner maintenant, il y a sacrément du boulot : entre les différentes résolutions à prendre en compte, les différents signaux et le désentrelacement, trouver un upscaler capable de tout gérer n’est vraiment pas une mince affaire !
Par Mortal
Le 26 novembre 2014 | Catégories : Editos
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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