C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…

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Test du SLG-in-a-Box

Sommaire

La bébête

Disponible depuis quelques mois sur le site d’ArcadeForge pour la modique somme de 170€ (hors frais de transport), le SLG-in-a-Box n’est pas un scaler tout en un, mais plutôt l’assemblage de plusieurs produits issus des bricolages d’ArcadeForge. En l’occurence, il s’agit d’un Sync Strike (permettant de redresser et corriger un signal RGB pour le transformer en signal VGA), d’un ScanLine Generator (le SLG-3000) permettant de générer de magnifiques scanlines, de régler leur intensité, etc et d’un upscaler (en l’occurence le GBS-8220) pour retraiter l’image et la rendre correcte même pour des hautes résolutions.

Ce sont des composants ultra standards que l’on peut trouver depuis des années sur ArcadeForge, mais c’est la première fois qu’on peut l’acheter un pack comme ça, avec les finitions qui vont bien pour rendre le tout très agréable à utiliser.

Et en le déballant, il faut bien le reconnaître : le look de la bestiole en jette à mort. Tout en plexiglas transparent, cette aspect brut de fonderie, ces gros boutons qui font clic-clic, ça sent l’assemblage de qualité, mais sans trahir l’esprit do it yourself, hacker un peu à l’arrache. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire, c’est que les différentes connectiques ne tiennent qu’avec les soudures sur la carte mère, c’est donc potentiellement fragile (même si je n’ai eu aucun problème avec jusqu’à présent).

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Avec ses entrées/sorties d’un côté et tout le panneau de contrôle de l’autre, on sent qu’un soin particulier a été apporté pour que l’appareil puisse s’intégrer facilement dans toutes les configurations possibles et imaginables.

Sous le capot

Le SLG-in-a-Box possède donc un panneau de commande pour l’ensemble des composants, y compris l’upscaler, déporté sur l’avant. À l’arrière, de gauche à droite, on trouve :

  • Une entrée YUV (pour brancher une Wii, une PS2, etc)
  • Une entrée VGA (pratique pour Dreamcast ou une Xbox)
  • Une sortie VGA, la seule sortie vidéo disponible
  • Une entrée RGB-Péritel, qui ne prend que du RGB (pas de composite, pas de S-Video)
  • Une sortie audio stéréo double-RCA

On l’a déjà vu, il s’agit de l’assemblage de plusieurs composants de qualité dans une seule et même boîte. Le SLG-3000 est connu pour son efficacité et il fait ici un travail remarquable : noirceur des scanlines, réglage des lignes assombries (paires ou impaires), un vrai petit bijou !

Le Sync Strike ne possède pas de réglage particulier, mais il fait plutôt bien son boulot : la sortie VGA est globalement de très bonne qualité. Seul petit souci pour nous autre Européen : le fait de n’avoir que du VGA à disposition force à avoir du 60Hz en sortie, quelque soit la fréquence de la source (50Hz ou 60Hz). Lors de tous mes tests, j’ai rarement ressenti de problèmes avec cette conversion, mais les puristes pourront peut-être voir des défauts de rafraîchissement de temps à autre, surtout lors des scrolling très rapide. Aussi, le Sync Strike ne supporte qu’une entrée RGB. Si vous comptez brancher une N64 ou une NES non-française, il faudra la modder pour qu’elle sorte du RGB, impossible de tirer quoique ce soit du SLG-in-a-Box sinon.

Si ces deux composants sont donc de qualité, malheureusement, on ne peut pas en dire autant de l’upscaler, le GBS-8220, qui est clairement le point faible de cette configuration : c’est un upscaler à bas coût assemblé en Chine et dont les résultats sont pour le moins mitigés. Il génère en effet pas mal de bruits sur l’image et produit des artéfacts curieux de temps en temps. Rien de rédibitoire, soyons bien d’accord, mais vu le prix de l’ensemble, c’est un peu dommage que ce composant soit aussi faiblard par rapport aux autres.

Ergonomie/utilisation

Le SLG-in-a-Box est fourni sans télécommande. Pour une installation de salon, c’est donc un peu moyen, d’autant plus que le GSB-8220 ne sauvegarde que la dernière configuration effectuée. Si vous avez un réglage particulier pour une certaine console/un certain jeu, il faudra donc la noter soigneseument et refaire l’ensemble des réglages à chaque fois.

C’est un peu agaçant, surtout quand il faut rester à quatre pattes pendant 5 minutes pour faire les réglages en question.

Heureusement, les réglages par défaut (à quelques détails près) conviennent pour presque toutes les consoles rétro, de la NES à la N64. Seuls certains jeux en entrelacé (Rogue Squadron sur N64 par exemple) ou les consoles sur l’entrée YUV nécessiteront de retoucher à la synchro ou à l’étirement pour bien remplir l’écran.

Démonstration

N’ayant aucun dispositif de capture en VGA, j’ai du me rabattre sur mon appareil photo, qui, même s’il est de qualité, n’est pas vraiment conçu pour filmer des écrans… La qualité s’en ressent donc, mais ces petites vidéos permettent toutefois d’illustrer les capacités du SLG-in-a-Box.

Toutes les vidéos ont été prises sur un moniteur PC Samsung SyncMaster F2080 équipé d’une dalle IPS.

Premier essai, Castlevania sur une NES française (donc composite à travers du RGB et 288p50) :

Deuxième essai, Demon’s Crest sur une SNES française (RGB et 288p50) :

Troisième essai, Diddy Kong Racing sur une N64 française moddée RGB (donc RGB de piètre qualité et 288p50) :

Quatrième essai, Rogue Squadron sur la même machine (donc toujours RGB, toujours de piètre qualité mais 576i25) :

Cinquième essai, Rogue Leader GameCube sur une Wii européenne (donc YUV et 480i30) :

Sixième essai, Mario Kart Wii sur la même machine (donc toujours YUV mais 480p60) :

Performances

Comme vous avez pu le voir, le traitement des sources RGB 288p50 est plus que correct : en dehors du léger bruit par endroit, l’image est plutôt joli et le SLG-in-a-Box s’en sort vraiment bien, voire très bien sur la SNES (RGB natif) ; les scanlines aident d’ailleurs beaucoup à faire passer une image correcte : cela permet de gommer certains défauts de l’image, sans pour autant la flinguer.

L’entrée YUV s’en sort pas trop mal non plus, même si on s’en que la qualité est un peu deçà de l’entrée RGB. Pas sûr que ce soit de la faute du SLG-in-a-Box d’ailleurs, la Wii est connue pour produire une sortie YUV d’une qualité assez pitoyable dans l’ensemble.

Là où ça commence à se gâter, c’est sur les entrées RGB un peu bricolées (par exemple pour ma N64) : la baisse de qualité est vraiment sensible et là on a presque intérêt à virer les scanlines et à étirer l’image au maximum pour réduire les dégâts. Les signaux entrelacés s’en sortent moyennement : même si ça ne se voit pas trop dans les vidéos ci-dessus, le désentrelacement est loin d’être exceptionnel.

Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de tester une source 240p60, mais je suppose que l’appareil s’en sortira aussi bien, voire mieux, qu’en 288p50.

Conclusion

Le SLG-in-a-Box est un upscaler très correct pour les sources SD (240p60 ou 288p50) à condition que la source elle-même soit de qualité. Les signaux entrelacés lui posent déjà nettement plus de difficulté mais il se rattrappent bien sur les sources YUV. Par contre, on sent que le bestiaux a plus été pensé pour être branché sur un moniteur VGA de bureau plutôt que sur une télé haute-définition dans un salon : l’absence de télécommande et la qualité globale du GBS-8220 le condamne à être utilisé sur un petit moniteur PC plutôt que sur un Plasma de 50 pouces ; l’absence de sortie HDMI ou DVI va aussi plutôt dans ce sens.

Mais la principale qualité du SLG-in-a-Box, c’est son accessibilité : on peut le commander en Allemagne, directement en Euro, sans frais de douanes et les stocks sont quasiment toujours disponibles. Dans le petit monde des upscalers, c’est une qualité non-négligeable. On a en général le choix entre essayer (non sans mal) de trouver un upscaler pro d’occasion à un prix correct ou dépenser beaucoup plus dans un upscaler comme celui que nous verrons la semaine prochaine.

Là, pour peu qu’on soit bien conscient de ses limites et dans des conditions d’utilisation optimale, c’est un bon rapport qualité/prix.


Par Mortal
Le 27 février 2015 | Catégories : Editos

Je le couperai au montage…
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