L’analyse de Superman 64

je ne me souviens plus très bien de ce qui m’est arrivé dû au fait que j’ai perdu connaissance.

Bonjour les jeunes !! Me voici finalement dans un autre moment de sobriété. En attendant que Jayce revienne du dépanneur avec une grande quantité d’alcool, je me suis dit que je pourrais vous raconter l’épiphanie que j’ai eue l’autre jour. Voyez-vous, je venais tout juste d’ingurgiter 4 rasades de Jack Daniel’s (essayez-le avec du Pepsi et de la glace dans un grand verre) et je me suis dit: "Simon, il y a pleins d’individus dans le monde qui ne connaissent pas les jeux vidéos aussi bien que toi, alors il serait important de les renseigner sur les plus mauvais et déprimants jeux disponibles sur le marché". Après cela, je ne me souviens plus très bien de ce qui m’est arrivé dû au fait que j’ai perdu connaissance.

Toujours est-il que quelques jours plus tard, je mettais mon idée à exécution. Tout en allant réveiller Jayce de quelques coups de pied bien placés, je l’informais de notre nouvelle mission:

– "Jayce, nous nous devons de sauver l’humanité des jeux les plus horribles qui sont à l’extérieur !"

– "Oki."

– "Merci Jayce."

C’est donc avec cette idée en tête que nous nous dirigeâmes vers le centre de location le plus proche. Le trajet fût bref, mais non sans périls, nous fûmes attaqués par deux Témoins de Jéhovah suivit d’un groupe de jeunes scouts qui voulaient nous vendre des barres de chocolat (le problème fût vite surmonté quand Jayce leur indiqua qu’il y avait une maison pour personnes âgées au coin de la rue, haha pauvres petits).

Arrivés au centre de location (Blockbuster), je me dirigeais vers la section des jeux vidéos. Ce qui est bien avec les jeux de basses qualités, c’est que vous êtes certain de trouver une copie disponible. Le choix s’avéra plus compliqué que je le pensais, dû au grand nombre de cassettes de mauvais goûts : Doom 64, Hexen 64, Carmageddon 64, Daikatana 64, Superman 64, Battlezone 64, Transformers: Beast Wars, etc. Je me décidais finalement pour Superman 64.

Me voyant arriver au comptoir (tout en sortant Jayce de la section adulte en passant) avec la cassette, le commis me jeta un coup d’oeil suspect:

– "Hmmm vous êtes sûr que vous voulez louer cela ? C’est vraiment à chier !"

– "Oui oui, je suis en mission spéciale ne vous en faites pas, n’est-ce pas Jayce ?"

– "Ouais."

– "Merci Jayce."

– "Oki, c’est votre décision."

Une fois de retour à la maison, nous nous installâmes devant le téléviseur. J’ai toujours pensé que j’étais quelqu’un de fort psychologiquement, et bien Superman 64 me prouva le contraire (bien que je doute que n’importe qui puisse rester bien longtemps devant ce jeu sans avoir besoin de traitements psychologiques par la suite). Après dix minutes de textures floues, de mauvais contrôle et de sons qui faisaient mal aux oreilles, Jayce tomba dans un profond coma et je sortis promptement la hache pour mettre fin à ce calvaire. Il nous est encore difficile aujourd’hui de nous rappeler cet événement sans commencer à pleurer comme deux jeunes filles à qui ont vient tout juste de voler leurs Barbies préférées.

À la suite de cet incident, je décidais d’écrire un courrier à Titus pour leur indiquer mon désappointement:

Cher M. Titus,

Superman 64, QU’EST-CE QUE C’EST QUE ÇA ? ÊTES-VOUS MALADE ?

sincèrement,

Simon "Valianor" Larouche

www.nintendojofr.com

Je n’ai toujours pas reçu de réponse, mais j’ai confiance qu’elle ne saurait tarder. La morale de cette histoire est la suivante:

– "Ne jamais, ô grand jamais, jouer à Superman 64 ! N’est-ce pas Jayce ?"

– "Non."

– "Merci Jayce."