[Edito] Charts 2006-2007 : La PSP

Ploog.

Cela fait maintenant un bout de temps que la PSP est devenue totalement hors compétition dans la bataille qui l’oppose à la DS. Reste maintenant à sauver l’honneur et rentabiliser un maximum l’expérience, à l’heure où la PS3 coûte des millions à Sony. Et pour ça, pas de secret, il faut des jeux. L’année 2006 avait bien commencée avec Monster Hunter Freedom, devenu la meilleure vente de la machine. Concept relativement novateur tout en prenant quelques inspirations à Phantasy Star Online ou même à Pokémon pour un résultat finalement plus adapté à une portable qu’une console de salon, le on-line en moins. Toutefois, après ça, ce fut le désert. Quelques jeux relativement importants (Naruto, Dragon Ball Z, Tekken, LocoRoco…) mais loin de l’être suffisamment, entre de simples adaptations comme le public japonais en bouffe tous les ans sur toutes les consoles, des séries en très nette perte de vitesse, et des œuvres originales trop original pour vraiment percer. Le Gundam, bien que n’ayant pas duré, aura tout de même permit de montrer qu’il est possible de bien vendre sur PSP, et même d’avoir un potentiel meilleur que sur des consoles plus répandues comme la DS, si le jeu y est toutefois bien adapté. Cette expérience s’est répétée en fin d’année avec le combo Tales of the World et Metal Gear Solid Portable Ops, deux spin-off appréciés de la presse, qui furent les deux jeux de la console pour noël, et on pourrait même attribuer en Metal Gear Solid le sauveur du noël de la portable de Sony, tant c’était mal parti.

Ce fut un regain d’espoir pour la PSP, certes maigre, mais qui se confirme en ce début d’année avec l’invraisemblable phénomène Monster Hunter Freedom 2, dont on savait qu’il allait cartonner, sans jamais imaginer un tel score. Evidemment, pas de quoi s’excite comme un dingue, la PSP restant infiniment inférieur à la DS. Mais la machine prouve qu’elle peut abriter de gros, très gros hits et qu’il n’est pas forcément logique de choisir constamment la DS plutôt que la PSP lorsque l’ont veut vendre un maximum. En proposant un écran plus large et des graphismes supérieurs, la PSP offre une différence fondamentale avec la DS, qui fait toute sa force : dans certains cas, comme dans celui de Monster Hunter, les jeux sont plus adaptés à la machine de Sony que celle de Nintendo, et le succès y est donc bien plus accessible. Difficile en revanche de voir de gros potentiels à l’avenir, hormis le toujours attendu Final Fantasy VII Crisis Core (on pourrait également citer Gran Turismo 4 Mobile, si tant est qu’il existe encore…). Quelques remakes prometteurs (Gundam Seed : Union vs. ZAFT, Final Fantasy Tactics) mais rien d’extravagant. On est de toute façon dans une situation à peu prés similaire à la Game Cube ou, plutôt, la Nintendo 64. Sans véritable avenir face à une telle concurrence, Sony a encore de quoi écouler pas mal de console pour en faire, malgré tout, un succès, le plus grand pour une console portable non Nintendo, ce qui n’est tout de même pas rien. Pas de quoi franchir la barre des 10 millions. Et surtout, peu de jeux. Mais une base de bientôt 5 millions d’acheteurs potentiels qui n’est pas négligeable. Un avenir pas très brillant donc, mais un avenir tout de même, et c’est le minimum.

Prévu à l’origine pour le lancement de la console, fin 2004, puis sans cesse repoussé, la dernière fois que GT4 version PSP a été évoquée par Sony fut dans un Famitsu de septembre dernier, où les développeurs promettaient que le jeu était encore en développement, expliquant son retard par une volonté d’en faire un jeu graphiquement identique à la version PS2, et le temps que prenait le développement de la version PS3. Désormais annoncé pour 2007, l’espoir est toujours permis.