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[Entrevue] Georges Harrison parle de Revolution
[Entrevue] Georges Harrison parle de Revolution
Lors du dernier E3, on a pu assister au dévoilement fracassant, en démos et en promesses, des consoles de Sony et de Microsoft. Nintendo, de son côté, a préféré garder ses cartes pour le tour suivant.
Et ça tombe bien, puisque que Georges Harrison, vice-président senior au marketing et aux communications chez Nintendo, est concerné. Il croit profondément dans les licences de Nintendo et dans sa capacité à innover.
La Révolution porte déjà bien son nom pour Nintendo. La console inclura la lecture de DVD, une possibilité multimédia contre la laquelle la compagnie s’est déjà levée du temps de la sortie de la GameCube. Elle aura également la faculté de jeu en ligne via le Wi-Fi intégré, une première sur console de salon pour la compagnie. C’est sans oublier la possibilité de télécharger tout les anciens jeux Nintendo pour jouer avec les émulateurs inclus dans la Revolution.
Nintendo n’est pas d’accord avec la troisième place qu’on lui attribue pour le dernier E3. Elle hésite pas à parler du prochain Zelda comme le jeu de l’E3 et du Game Boy Micro comme la console qui doit relancer le marché de la portable de Nintendo.
Mais malgré toute cette pression, comment Nintendo compte regagner des parts de marché et repousser deux concurrents de taille ? GameSpot s’est entretenu avec Mr. Harrison pour discuter de ces questions.
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GameSpot : Commencons. Vous avez l’avantage de jouer en dernier. Vous avez vu ce que la concurrence vous réserve, vous avez vu les consoles de prochaine génération de Sony et de Microsoft. Comment la Revolution va-t-elle réussir à se maintenir face à ses adversaires ?
Georges Harrison: Oh mais la Revolution n’aura vraiment pas de problème à leur faire face. Sony a passé beaucoup de temps sur les spécifications techniques de sa console, inutilement, en tentant de renverser Microsoft. De notre côté, on aura largement assez de puissance et plein de possiblités pour la console, mais surtout, le développement de jeux imaginatifs et c’est ce qui va placer notre console à part des autres.
GameSpot : Ils insistent beaucoup sur la puissance. Le USA Today parlait de la Revolution en disant qu’elle ne sera que deux à trois fois plus puissante que la GameCube. Pouvez-nous nous donner des détails ?
Georges Harrison: Et bien on n’a dévoilé aucune spécification technique. On travaille avec IBM et ATI alors nous n’avons aucune inquiétude sur la performance de nos pièces. On essaie de trouver le juste milieu, entre donner aux développeurs tout ce dont ils ont besoin pour créer et ce, sans qu’ils aient à se ruiner pour cela. C’est comme toute entreprise, la gestion des coûts de production est importante. Les éditeurs doivent pouvoir vendre un jeu de manière efficace, de façon à supporter la production du prochain.
GameSpot : Alors vous pensez vraiment attirer plus de développeurs tiers en simplifiant la conception sur Revolution par rapport à la Xbox 360 ou à la PS3 ?
Georges Harrison: Et bien on espère que ça va fonctionner. C’est très important pour nous. Il y a certains jeux que Nintendo fait très bien, nos célèbres licences, mais il y a des genres où on a un problème. Si on regarde la ludothèque de la GameCube, on remarque l’absence de jeux comme Gran Turismo ou Grand Theft Auto. C’est exactement ce que certains éditeurs, avec leur expertise, peuvent nous aider à combler et encore une fois, c’est important pour nous.
GameSpot : Qu’est-ce qui sera le plus attirant pour un développeur à travailler sur Revolution. La facilité de programmation ou le faible coût de production ?
Georges Harrison: Et bien je pense que l’un ne va pas sans l’autre. La facilité de création se reflète sur le nombre de personnes nécessaires à la conception et sur le temps de conception. Il est important de rappeler que ce ne sont pas tous les jeux qui doivent être des aventures épiques aux graphiques photo-réalistes. Il y a plusieurs titres tout simples qui sont divertissants, amusants et qui constituent des jeux de grande valeur pour le consommateur.
GameSpot : Parlant de photo-réalisme, vous annoncez, vous qui avez toujours dit qu’une console de jeux devait être pour les jeux avant tout, que la Revolution aura un lecteur DVD. Pour quelle raison avoir ajouté cette fonctionnalité ?
Georges Harrison: C’est aujourd’hui un ajout à faible coût et ça ne transforme certainement pas la Revolution en console multimédia à l’image de nos concurrents. Ils ont leur propre motivations derrière leurs consoles et c’est bien pour eux, mais ce n’est vraiment pas ce que nous faisons de plus important. Ce qui est capital pour nous, c’est d’apporter des jeux super aux gens qui utilisent intensément leurs consoles pour trois ou quatre ans et qui envisagent donc de changer au bout de cette période.
GameSpot : Comment allez-vous orchestrer la transition entre les mini-DVD de la GameCube et les disques de la Revolution ? Allez-vous lâcher la GameCube peu à peu ou encore produire des versions multi plates-formes ?
Georges Harrison: En général, une console se vend encore entre douze à 18 mois après la sortie de son successeur et je pense que c’est bien ainsi. Dans le cas de la Revolution, elle sera rétro-compatible dès sa sortie. Alors à mon avis, la transition se fera très bien. Et puis on observera où se situe l’intérêt du consommateur.
GameSpot : Avez-vous déjà décidé d’un prix à ce stade-ci ?
Georges Harrison: Non. Et nous sommes vraiment en bonne position, il n’y a aucune raison qu’on se presse. Microsoft lance sa console cet automne alors je pense qu’en ce qui les concerne, on devrait être fixé d’ici le mois d’août je pense. Ça nous donnera une bonne idée de ce qu’ils pensent vendre et de combien d’argent ils vont perdre avec cette boîte.
GameSpot : Qu’est-ce qu’il y a de si révolutionnaire avec la Revolution ? Est-ce encore un secret d’État chez Nintendo ?
Georges Harrison: Ce sera un assemblage de trucs. Je veux dire que déjà le fait qu’on puisse télécharger les anciens jeux de Nintendo, rend cette console vraiment unique. Non pas que les autres ne pouvaient pas ajouter cette option. Mais ils ne peuvent prétendre à la même qualité et à la même quantité de jeux.
GameSpot : Prévoyez-vous un plan de facturation de téléchargement par jeux ?
Georges Harrison: Et bien on peut faire ça de plusieurs manières. On a déjà donné quelques jeux en bonus, complets ou certains niveaux seulement. Ce sera le cas pour plusieurs de nos titres. On a pas encore décidé de comment on va procéder. Les éditeurs tiers pourront décider comme bon leur semble, soit de vendre les jeux en question ou encore de les offrir en cadeau à l’achat du dernier épisode d’une série.
GameSpot : Et si vous nous en disiez un peu plus sur ce que la Revolution a de révolutionnaire…
Georges Harrison: Qu’elle soit sans fil sans aucun ajout supplémentaire nécessaire est en soi révolutionnaire. Beaucoup de gens nous ont reproché de ne pas avoir fait le saut plus tôt dans le jeu en ligne, mais nous observions comment ça se déroulait, comment ça évoluait et on s’est dit que ce n’était pas le moment de se lancer dans cette aventure. Mais il est clair qu’avec la prochaine génération de consoles, cela deviendra incontournable. Mais on offre plusieurs avantages comme l’élimination des frais d’accès au réseau et le téléchargement gratuit de jeux Nintendo. Pour nous, c’est absolument révolutionnaire. Pour le moment, nos estimations nous donnent entre six à douze pourcent de joueurs en ligne sur consoles. Vous savez, pour que ce soit vraiment plaisant et que les gens s’embarquent dans cette nouvelle manière de jouer, ça doit être beaucoup plus que ça, proche de 50 pourcent. J’ai moi-même entendu notre président, Monsieur Iwata, et notre directeur du marketing, Reggie Fils-Aime, dire que le but du jeu en ligne de la DS est de 90 pourcent des joueurs, ce qui est un objectif très excitant. Plutôt que de le marginaliser, on démocratise le jeu en ligne.
GameSpot : Planifiez-vous instaurer un service à deux vitesses à l’image du Xbox Live ?
Georges Harrison: Non. Tout simplement, nos jeux à nous seront gratuits. Il n’y aura pas de frais d’accès à notre système, mais il reviendra aux tiers de décider s’ils veulent instaurer un système de paiement pour leurs jeux ou non.
GameSpot : Ok. Parlons de la Game Boy Micro maintenant. Quelle est l’idée derrière cette console ?
Georges Harrison: Nous pensons constamment à de nouvelles idées pour les Game Boy. Peut importe que les consoles aient une durée de vie moyenne de cinq ou six ans, les Game Boy ont été un constant processus de recherche de nouveautés. L’idée d’une Game Boy miniature nous est venue il y a environ deux ans et on a développé le concept de façon à ce qu’il soit viable. Elle permet de jouer tous les jeux Game Boy mais elle se place à part grâce à sa taille. La console est peut-être un peu plus superficielle et elle convient probablement plus à un public de joueurs occasionnels.
GameSpot : L’écran de la Game Boy Micro est le plus clair que vous avez fait n’est-ce pas ?
Georges Harrison: Oui. C’est un écran de deux pouces (4,5 cm). En comparaison, celui de la Game Boy Advance SP faisait environ 2,5 pouces (5 cm). En conséquence, on a pu obtenir une image d’une clarté réellement impressionnante. C’est un écran de marque Sharp.
GameSpot : Au fond, ce n’est qu’une amélioration à la Game Boy, une meilleure Game Boy. Aura-t-elle un prix différent ?
Georges Harrison: Ça se pourrait bien oui. On est en train de déterminer les prix qu’on pourrait appliquer mais aussi les offres spéciales qu’on pourrait faire pour cet automne. Par exemple, on se demande si on devrait inclure avec la console un Play-Yan, un lecteur MP3 et MP4 de vidéos qui se vend actuellement au Japon.
GameSpot : On entend des rumeurs qui disent que ce serait inclus à même la console, à l’intérieur…
Georges Harrison: Non, ce ne sera pas des composants internes. Le Play-Yan peut fonctionner avec le Game Boy Micro et le Game Boy Advance SP.
GameSpot : Alors la console fera fonctionner les jeux comme une GBA normale ?
Georges Harrison: Exactement.
GameSpot : Vous parliez de la longévité des Game Boy. Beaucoup de gens s’attendaient à une toute nouvelle portable à l’E3. À combien évaluez-vous la durée de vie de la Game Boy actuelle et quand peut-on s’attendre à voir la nouvelle portable ?
Georges Harrison: Pour ce qui est de la Game Boy, on ne se fixe pas vraiment d’objectifs de durée. Ça dépend beaucoup du consommateur et de quand il est prêt à passer à la suivante. Nous pensons que la SP a encore de beaux jours devant elle à un prix de détail suggéré de 79 $ US. C’est une excellente alternative à la DS. La retro-compatibilité a été une grande force de la Game Boy et il viendra un moment où il faudra briser cette chaîne de compatibilité et c’est une décision difficile à prendre.
GameSpot : Vous avez rétréci la Game Boy. Allez-vous en faire autant avec la GameCube, un peu à la manière de la PS2 ?
Georges Harrison: Non, je pense que la console restera dans sa forme actuelle. On cherche plutôt à offrir de nouveaux combos toujours plus alléchants pour la fin de vie de la console. Par exemple, pour le mois d’août, on lancera un combo GameCube et Super Smash Brothers pour 99 $ US. Nous sommes confiants de notre succès pour les fêtes et on planifie d’autres offres spéciales.
GameSpot : Avec les nouveaux Pokémon et Zelda, il est évident que vous cherchez à donner à ces licences une atmosphère plus sombre.
Georges Harrison: Ouais. Je pense que Miyamoto a amené Zelda dans bien des directions. Maintenant qu’il a donné à Eiji Aonuma la chance d’y apporter sa propre vision, Link est passé d’un look de dessin animé à un design beaucoup plus réaliste. Mais tout repose sur le scénario et sur ce que Link fera. Le nouveau Pokémon, je n’en ai vu que quelques scènes, mais il est clair que vous pouvez faire des histoires et des environnements sur GameCube qui sont impossibles à réaliser sur Game Boy. Ça donne donc une chance au héros d’en faire plus, de manière plus aggressive et on pense que ce sera très intéressant.
GameSpot : Au début de sa conférence, Reggie a dit que les actions pesaient plus lourd que les mots. À quoi peut-on s’attendre de Nintendo en terme d’actions concrètes pour les mois à venir ?
Georges Harrison: Et bien, vous pouvez déjà constater l’importante liste de jeux qu’on s’apprête à sortir. On ne s’éloignera pas des joueurs déjà acquis à la DS mais plusieurs personnes ne peuvent pas encore s’acheter la console alors ils veulent savoir ce qu’il y aura pour eux dans la prochaine année. Et on pense qu’on a ce qu’ils recherchent. Et en plus, il y a la Game Boy Micro alors il devrait y avoir plein de nouveautés qui vont les rendre impatients.
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Entrevue traduite par Martinus pour le NintendojoFR
Par Martinus
Le 28 mai 2005 | Catégories : Nouvelles
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