Du grand n’importe quoi !

Nintendo vient d’annoncer l’existence d’une nouvelle filiale similaire à la Pokémon Compagny, nommée très justement The Pokémon Park. La particularité de cette nouvelle entreprise est qu’elle n’est pas impliquée dans le jeu vidéo. Et c’est une première depuis bien des années chez Nintendo, les jouets tournant autour du phénomène Pokémon n’étant que des licences vendues à d’autres sociétés. Ici Nintendo s’implique directement, par l’intermédiaire de cette nouvelle filiale donc. Et le domaine, vous l’aurez compris, consiste en un grand parc d’attraction.

A la manière du Parc Astérix en France par rapport à la BD du même nom, Nintendo décide de se servir de l’énorme popularité de sa franchise la plus vendeuse pour en faire un parc, déjà en construction et qui ouvrira ses portes le 18 mars 2005 à Nagoya, au Japon. Il ne s’agit pas là d’une simple opération visant à gratter un peu plus de sous ici et là, Nintendo compte bien étendre ce nouveau projet à l’échelle mondiale, afin de concurrencer directement la référence actuelle qu’est Disney puisqu’un autre parc est prévu aux Etats-Unis, et un troisième devrait par la suite voir le jour en Europe.

Ce projet, bénéficiant avant tout de la popularité des bestioles, devrait attirer facilement les plus jeunes, mais c’est un public large qui est visé. Au programme une douzaine de grandes attractions devraient être prêtes pour le jour J au Japon, en plus de nombreuses boutiques, buvettes et autres lieux spécialement conçus pour des rencontres en joueurs des RPG. On y trouvera entre-autre de paisibles voyages sur voie ferrée avec pour thème Pikachu, comme des montagnes russes sur thème de Pokémon légendaires, bien plus sérieux. Bref, quelque chose de très ambitieux qui devrait facilement avoir du succès, avec un prix classique d’entrée prévu à environ 2 000 ¥, avec des tarifs spéciaux pour les plus jeunes.

Avec des ambitions de lancement dans le cinéma d’animation évoquées par Yamauchi et ce désormais très officiel parc d’attraction, Nintendo se diversifie quelque peu, tout en restant dans son domaine de prédilection qu’est le divertissement. On pourrait avoir quelques craintes en regardant les récentes histoires de sociétés japonaises comme Squaresoft ou Capcom, (on se souviendra du fiasco de Final Fantasy Le Film, projet trop ambitieux qui amena la société au bord de la crise, ou encore l’histoire des projets immobiliers de Capcom, faisant passer l’état des finances de la firme dans le rouge pendant un moment) mais on doute d’un manque de succès d’une telle entreprise, vu la popularité incroyable des Pokémon, ces RPG dont les volets Rubis & Saphir se sont vendus à plus de 5,2 millions d’exemplaires au Japon, et seul Dragon Quest VIII peut espérer rivaliser actuellement…