C'est une tête brûlée, lui, un déglingo, le genre de mec qui enlève les clés USB sans les éjecter…

- Mortal dépeignant Holaf, plein de fougue.

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[Top] Le classement des personnages de l’année 2006

Popopo.

10/ Le facteur (Zelda Twilight Princess, Nintendo)


Techniquement, il s’agit bien d’un nouveau personnage, mais concrètement, il faut bien avouer qu’il ne s’agit finalement "que" du marathonien découvert dans Ocarina of Time, et déjà transformé en facteur dans Majora’s Mask. Si on suite la logique temporelle classique, ce facteur est donc sans doute le descendant du marathonien d’OoT. Mais on ne s’embêtera pas trop avec ces détails futiles, l’important est que ce facteur, remixé ou non, est certainement l’un des personnages les plus réussis du jeu. Apparaissant à chaque fois de manière soudaine dès qu’on commence à s’aventurer dans la plaine et qu’on attend une lettre, le facteur a le don pour faire sourire. Avec sa démarche de marathonien tenace, sa respiration haletante, pour ensuite s’arrêter et lâcher un gros soupir, avant de clamer d’un ton joyeux et si efficace cette petite intonation, sorte de déclaration pleine de fierté indiquant qu’il nous apporte notre nouvelle lettre. Inoubliable.

9/ Princess Machaon (Zelda Twilight Princess, Nintendo)
Déjà remarquée lors des entretiens d’Iwata avec les développeurs, la princesse Machaon est certainement l’un des personnages les plus attachant de ce nouvel univers dans la série. Constamment joyeuse avec son sourire radieux, ces petits gestes et bruits, et sa passion à la fois étrange et fascinante qu’elle a pour les insectes, la rendent si particulière. Il est assez fréquent de découvrir ce genre de personnage, emprunt d’une passion excessive envers quelque chose, une stratégie généralement sujet à un effet comique un peu facile. Machaon, avec son élégance et son style si attachant, va au delà de la raillerie, jusqu’au bonheur simple et bref que l’on a à chaque rencontre.

8/ Phoenix Wright (Phoenix Wright, de Capcom)


On savait bien qu’il y avait quelque chose de culte dans la série Gyakutensaiban, autrefois réservée au Japon. Et il n’aura pas fallu longtemps à le découvrir une fois Ace Attorney, version traduite, inséré dans la DS. L’avocat que l’on incarne, Phoenix Wright, révèle une efficacité charismatique largement emprunte aux bases du manga. Rien d’exceptionnel, finalement, mais si efficace, en fin de compte. Les différentes expressions et mouvements du plus grand des avocats vidéoludique ont même déjà eu l’occasion d’être sujet à quelques clins d’oeil dans des animes japonais, tel la Mélancolie de Suzumiya Haruhi. C’est sans doute à ce genre de détails que l’on reconnaît le mieux l’efficacité d’un tel personnage, qui est déjà ancré dans nos mémoires de joueurs.

7/ Le docteur Kawashima (Brain Training, de Nintendo)


Ou comment l’apparente médiocrité peut devenir si attachante. Avec sa tête de vieux lourd scientifique reproduite avec une demi-douzaine de textures basiques pour un rendu 3D à peine digne des premiers essais du genre, le docteur Kawashima, qui n’est finalement que la reproduction simpliste d’une personne existant réellement, restera à coup sûr dans nos mémoires, avant tout pour le succès invraisemblable que représente "son" jeu. Derrière cette ironie choquante, on ne peut que rire de ce visage si basique et ses différentes expressions, ses blagues ridicules qu’il se permet de tenter de temps en temps lorsqu’on veut se faire une partie, où toutes ses réflexions inutiles qui malgré tout, lui donnent un charisme incontestable. Ou pas.

6/ Hunter (Phoenix Wright, Capcom)


Si le personnage de Phoenix Wright révèle un grand charisme, il subsiste en lui le défaut classique du personnage censé représenter le joueur. A l’instar d’un certain Link, ce genre de rôle a une tendance logique à enlever de la personnalité au personnage, pour mieux correspondre à celle, alors inconnue pour les développeurs, du joueur. Hunter, lui, se démarque donc à brio de cet inconvénient. Et s’offre en prime le rôle magistral de l’adversaire constant pour le joueur, mais qui reste du côté de la justice, et donc officiellement du côté des gentils. Incarnant l’accusation là où on représente la défense, Hunter devient rapidement notre rival, jouissant d’un poste similaire lors des procès, et donc d’animations et mouvements tout aussi particuliers. Son physique extravagant de beau gosse classieux ne pourra alors que renforcer un charisme de haut niveau.

5/ Balder (Zelda Twilight Princess, Nintendo)


Personnage complètement inédit de cette nouvelle aventure, Balder est le NPC typique dont on ne fait pas attention au départ, mais qui n’aura cesse de nous surprendre par la suite. Incarnant le plus jeune des enfants du village natal de Link, avec sa taille de nain infantile et sa mine de gros bébé, le bougre exprimera dès le début une certaine particularité à dire les phrases les plus intelligentes que la plupart des personnages ont pu exprimer, pour ensuite s’empresser de s’unir avec les gorons, retaper une baraque dévasté, monter son magasin, commercer avec vous et enfin vous extorquer des fonds pour s’agrandir. A cet âge là, ça a de quoi vous faire flipper.

4/ Le Mii (Wii, Nintendo)


Oui je sais, c’est culotté d’inclure ce personnage qui n’en est même pas un vrai, mais difficile de contester sa réussite. Certes, dans l’esprit la création de son propre personnage selon ses propres goûts, permettant ainsi de produire un avatar idéal à sa personne, c’est loin d’être nouveau. La grande différence du Mii est sans doute l’uniformité de la chose, le fait que ce service appartienne à la console et non à un jeu en particulier, le rendant potentiellement commun a tout type de jeu. Une incursion brillamment orchestrée par Nintendo, des possibilités d’échanges de Mii par internet jusqu’à l’apparition de cet avatar dans des jeux comme Wario Ware, menant généralement à quelques bonnes rigolades. Un nouveau standard pour les machines de Nintendo, qu’on n’est pas prêt de mettre de côté.

3/ Les Elite Beat Agents (Elite Beat Agents, iNiS)


Après la grande réussite des personnages de Ouendan, quoi de plus normal que de découvrir a nouveau un degré d’excellence avec Elite Beat Agents. Ces agents, c’est un peu le look FBI, avec bien plus de classe, et un aspect inaperçu nettement mis de côté, au profit d’un style unique. Les agents parlent peu, mais ils parlent bien. Les agents bougent peu, mais dansent comme aucun autre humain n’en est capable. Les agents sont nos nouveaux dieux, tout simplement.

2/ Les lapins crétins (Rayman contre les Lapins Crétins, Ubi Soft Montpellier)


Derrière ce qui fut finalement une compilation de mini-jeu qu’on aura sans doute plus de facilité à oublier que les deux premiers Rayman, ce "quatrième" – si tant est qu’on ne le considère pas comme un spin-off – volet, marque surtout l’apparition grandiose de ce nouvel ennemi, qui trônera fièrement au panthéon des adversaires bêtes et méchants. Fondamentalement, il ne s’agit que d’un lapin, avec de gros yeux, de grosses oreilles, des mains, un QI tristement médiocre, un vocabulaire inexistant, et une manière de s’exprimer particulièrement archaïque, uniquement comparable avec les humains ne dépassant pas les 1 ans. Oui, mais ils savent danser. Et ça, ça change tout.

1/ Midona (Zelda Twilight Princess, Nintendo)


Aonuma expliquait que Midona est arrivée par hasard. Par simple question de confort visuel, suite à la réflexion de Miyamoto comme quoi il serait préférable que quelqu’un ou quelque chose chevauche Link lorsque celui-ci est transformé en loup. Il fallait forcément passer par ce genre de raisonnement purement "nécessaire" pour arriver à un personnage qui révolutionne toutes les bases des NPC de la série. Nintendo avait déjà apporté une relative compagnie à Link avec le concept de fée introduit dans Ocarina of Time et réutilisé dans Majora’s Mask. Midona surplombe totalement ces fées, de par une incrustation fondamentale du personnage dans le scénario, mais surtout une personnalité nettement plus travaillée et largement plus originale que celle de la serviable Navi ou de la naïve Taya. Midona incarne un certain sérieux, une grandeur et une énorme sagesse que l’on devine assez rapidement derrière cet aspect animal féerique, cet amusement sadique, et ces quelques faiblesses humaines. La bougre ira jusqu’à faire oublier facilement le personnage de Zelda, qui apparaît en fin de compte assez peu. Certains s’en plaignent, il reste assez évident que créer un nouveau personnage à l’importance au moins équivalente est la meilleure façon de rompre la monotonie d’une des sagas les plus anciennes du jeu vidéo. Midona est assurément ce que l’on retiendra le plus de ce Twilight Princess, et c’est tant mieux.


Par The_lascar
Le 15 janvier 2007 | Catégories : Nouvelles

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