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Bilan Japon 2010 : ventes de jeux
Top 10 des meilleures ventes en 2010 au Japon Comme en 2009 et en 2008, on arrive donc à un total de 7 jeux ayant dépassé le million sur l’année, dont deux qui sont sortis l’année précédente. Globalement, le top est peu surprenant : du Nintendo, du Dragon Quest, et du Monster Hunter. L’année dernière […]
Comme en 2009 et en 2008, on arrive donc à un total de 7 jeux ayant dépassé le million sur l’année, dont deux qui sont sortis l’année précédente. Globalement, le top est peu surprenant : du Nintendo, du Dragon Quest, et du Monster Hunter. L’année dernière déjà, on comptait un intrus dans ce paysage peu surprenant avec Inazuma Eleven 2 en 9ème position, cette année c’est sa suite qui récupère exactement la même place. On était habitué à ne retrouver que du Nintendo, du Capcom et du Square-Enix dans le top 10 annuel japonais, il faut désormais compter avec Level-5. On signale enfin la performance exceptionnelle du dernier Pokémon : celui-ci avait déjà réalisé le record de la meilleure première semaine de l’histoire, il en réalise un nouveau, à savoir celui de la meilleure première année de l’histoire, ratant de peu les 5 millions d’exemplaires vendus en un peu plus de 3 mois de commercialisation.
On s’y attendait, mais le titre de Game Freak a toutefois subi une forte concurrence avec le dernier Monster Hunter, sorti un peu trop tard pour faire figure de sérieux rival au titre de meilleure vente de l’année. Avec de telles ventes, Capcom a toutefois prouvé que même sans proposer des rééditions à petit prix, sa série était capable de ventes colossales. L’objectif désormais ? Surpasser DQIX et ses 4,3 millions pour devenir le jeu non-Nintendo le plus vendu de l’histoire au Japon. Et c’est très bien parti.
Le reste du top 10 est assez monotone, entre ses jeux datant de 2009 et son duo de spin-off/remake de Dragon Quest, deux titres qui ont réalisés exactement les ventes que l’on pouvait en attendre. On compte tout de même un titre original dans le classement, à savoir Wii Party, même si ce dernier était également promit au succès : nouvel titre du « label Wii », récupérant la recette très populaire des Mario Party. Il manque un phénomène surprise à cette année, comme pouvaient l’être des jeux tels que Tomodachi Collection en 2009, ou Rhythm Paradise et Monster Hunter en 2008.
Cela faisait des années que Namco Bandai n’avait pas sorti un titre original d’envergure, la société (si on remonte au passé de Namco seul) qui avait créé tant de licences à l’époque de la PS1 est maintenant habituée à sortir des suites à la pelle sans chercher grand-chose de nouveau. Mais quand elle cherche à profiter du succès de Monster Hunter, elle a enfin l’intelligence de proposer du neuf, et c’est le jackpot avec ce God Eater. On pourrait espérer que ça les motiverait à l’avenir de se lancer dans d’autres productions originales ambitieuse, mais ce serait les surestimer. Pour le reste, on constate globalement un retour aux sources de l’industrie : 5 RPG dans ce top 9, qui ont pour point commun d’être tous développé par des studios références du genre : Ninokuni par Level-5 (Dark Cloud, Rogue Galaxy, Dragon Quest), Resonance of Fate par tri-Ace (Star Ocean, Valkyrie Profile), Xenoblade par Monolith (Xenosaga, Baten Kaitos), NieR par Cavia (Drakengard) et Last Ranker par imageepoch (Luminous Arc, World Destruction). Évidemment, les chiffres ne sont pas extraordinaires : les japonais ont beau être friands de JRPG, ils n’en restent pas moins blasés par ce genre trop fréquemment exploité. Mais ces résultats restent honorables et permettent justement à ces sociétés, pour la majorité indépendantes, de survivre.
Les jeux occidentaux ont la vie dur au Japon et ce classement nous le montre bien : seulement 6 jeux occidentaux parviennent à trouver place dans le top 100 des meilleures ventes de 2010 sur l’archipel, sachant que les deux premiers sont des tricheurs en étant des jeux Nintendo qui profitent de personnages créés au Japon, même si, que ce soit dans le cas des Donkey Kong Country ou des Mario vs. Donkey Kong, ces séries sont typiquement occidentales. On rappelle tout de même que le premier Donkey Kong Country, écoulé à environ 3 millions d’exemplaires au Japon, reste de très loin la meilleure vente historique pour un studio occidental (en l’occurrence anglais, Rareware) au Japon. Malgré tout les occidentaux parviennent de plus en plus à s’imposer sur ces terres hostiles. Lors de la génération précédente, GTA avait réussi l’exploit de s’imposer comme rarement les jeux développés en Amérique ou en Europe y parviennent, et sur cette génération c’est désormais Call of Duty qui réalise un exploit similaire. Quant à la popularité de GTA, si elle a perdu de sa superbe (comme en occident par ailleurs), elle demeure importante comme le prouve la présence de ce Episodes from Liberty City ou même de son émule Red Dead Redemption.
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