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Compte-rendu de la présentations des résultats Nintendo
Comme d’habitude, Nintendo a organisé une conférence pour présenter ses résultats et faire le point sur l’état de l’industrie du jeu vidéo. Conférence qui nous a permis de réaliser quelques bilans concernant les ventes mondiales en 2012 mais dont le but premier reste d’expliquer la stratégie actuelle du constructeur japonais. Voici donc une synthèse de […]
Comme d’habitude, Nintendo a organisé une conférence pour présenter ses résultats et faire le point sur l’état de l’industrie du jeu vidéo. Conférence qui nous a permis de réaliser quelques bilans concernant les ventes mondiales en 2012 mais dont le but premier reste d’expliquer la stratégie actuelle du constructeur japonais. Voici donc une synthèse de ce qu’on a pu y apprendre.
On l’a vu, si Nintendo améliore ses bénéfices nets grâce au taux de change favorable, les ventes de Nintendo pour la fin d’année 2012 furent décevantes et la société a été contrainte de réduire l’intégralité de ses prévisions. Avant tout, le bilan japonais est bon. Certes, comme on le rappelle dans le dernier classement hebdomadaire, la 3DS connaît des ventes inférieures à celles de la DS en son temps, mais Satoru Iwata rappelle qu’il s’agit tout de même, après la DS, des ventes les plus rapides de l’histoire, bien supérieures à celles de la GBA ou de la PS2. La console domine de fait clairement le marché nippon comme le montre assez bien le bilan annuel. Seule ombre au tableau, les résultats décevants de la Wii U.
Les résultats occidentaux sont en revanche bien moins flatteurs. On l’a vu ici, le bilan est particulièrement mauvais aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, avec très peu de jeux 3DS qui rentrent dans le top 20 annuel. La console accuse également des ventes en baisses dans ces marchés, une situation inhabituelle et inquiétante à ce stade du cycle. Iwata souligne que depuis qu’il présente ce type de conférence, ce qui remonte à plusieurs années, c’est la première fois qu’une console portable de Nintendo n’atteint pas un pic de ventes à plus de 300 000 exemplaires vendus en une semaine en Europe. Le PDG reconnaît également clairement des ventes décevantes pour la Wii U.
Iwata fait cette annonce un peu fantasmé que l’objectif pour la prochaine année fiscale, qui débutera le 1er avril prochain, est d’atteindre un bénéfice opérationnel de 100 milliards ¥ (809 millions €). Et si la société renoue en ce moment avec des bénéfices nets, c’est le résultats du cours du yen qui baisse et permet aux multinationales japonaises de gagner plus d’argent sur les produits vendus en euros et en dollars. La logique est donc simple : faire en sorte de connaître un succès en occident qui soit aussi important que celui atteint au Japon, ce qui devrait directement faire exploser les bénéfices de Nintendo.
Il est à noter que Satoru Iwata a assuré, face aux actionnaires, que cet objectif de 100 milliards ¥ était un engagement de sa part, sous-entendant clairement que s’il n’était pas atteint, il prendrait alors ses responsabilités en démissionnant de son poste de PDG.
Iwata rappelle que la DS avait également connu un succès colossal au Japon avant que le phénomène n’atteigne l’Europe puis les Etats-Unis. Impliquant qu’il est maintenant nécessaire de suivre le même processus avec la 3DS. Le problème est assez judicieusement résumé : contrairement au Japon, où Nintendo a sorti des titres comme Animal Crossing et Pokémon Mystery Dungeon, et les tiers ont sorti des jeux vendeurs, l’actualité en occident s’est principalement résumé par des nouveaux Mario, ce qui ne permet pas d’offrir aux joueurs un catalogue varié de jeux. L’objectif est d’installer un cercle vertueux, ou les ventes de jeux encouragent les ventes de consoles qui elle-mêmes encouragent les ventes de jeux.
Pour ce faire, Iwata insiste sur le potentiel d’Animal Crossing qui sortira en occident dans les prochains mois, probablement encouragé par ses ventes incroyables au Japon. Il évoque aussi le fort potentiel de Pokémon X/Y, qui est le premier jeu de la série à bénéficier d’une sortie mondiale et non plus d’un délai de plusieurs mois entre la sortie japonaise et occidentale. Enfin, il résume les sorties prévues pour la première moitié de l’année 2013 : Fire Emblem, Luigi’s Mansion, Brain Training, Lego City Undercover et donc Animal Crossing. Pour lui, ce programme devrait permettre à la console de n’être plus qu’ »une machine permettant de jouer à des Mario« .
Iwata évoque ensuite le problème des jeux tiers, et de résumer efficacement la situation : à l’inverse du Japon, les éditeurs occidentaux privilégient clairement les développements sur console de salon plutôt que sur les consoles portables, et la 3DS souffre ainsi d’avoir moins de jeux vendeurs développés en occident par rapport à la DS. Pour améliorer cette pénurie de nouveautés, Nintendo va donc favoriser les localisation de jeux japonais pour l’occident : en proposer davantage et plus rapidement en s’investissant directement dans la distribution de jeux d’éditeurs tiers japonais.
Pour autant, Nintendo ne doit évidemment pas ignorer le Japon et vise à faire accroître davantage encore la popularité de la console. Iwata évoque des jeux comme Dragon Quest VII, Monster Hunter 4, Tomodachi Collection et Pokémon X/Y, de véritables champions des ventes sur l’archipel, et on lui reconnait effectivement qu’il s’agit d’un programme très efficace.
On le sait, les résultats de la Wii U sont décevants et Satoru Iwata ne le cache pas. Il évoque aussi les retards de plusieurs jeux qui ont rendu Nintendo incapable de pouvoir alimenter le planning des sorties de la console en ce début d’année et l’échec de la société pour faire comprendre le concept et l’originalité de la machine. La possibilité d’une baisse de prix est toutefois écartée, dans la mesure où la console est déjà vendue à perte.
Avec la Wii U, nous avons pris la position radicale de la vendre en dessous de son coût de production, donc nous ne prévoyons pas d’effectuer une baisse de prix. Je tiens à être parfaitement clair là-dessus. Nous mettons en application les leçons de la Nintendo 3DS, comme je l’ai déjà publiquement déclaré.
L’objectif de Nintendo est donc clair : proposer un plus large catalogue de jeux, et mieux expliquer le concept de sa machine. Nintendo se dit ainsi confiant du potentiel attractif du GamePad et du Miiverse une fois que le public en comprendra mieux l’intérêt. Pour les jeux, au delà de ceux déjà évoqués récemment dans le récent « Wii U Direct », Nintendo compte mettre à profit son expertise en tant que développeur pour favoriser les relations avec les éditeurs tiers, bien conscient que l’augmentation des coûts de développements rend délicat pour un éditeur d’envisager de sortir un jeu en exclusivité sur une console. Il évoque ainsi des exemples concrets tel que Lego City Undercover, un jeu Nintendo développé par un studio de Warner Bros., le prochain Super Smash Bros. qui est développé par Namco Bandai, la collaboration avec Atlus pour Shin Megami Tensei x Fire Emblem ou encore la série Just Dance, que Nintendo localise lui-même au Japon.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
La société envisage également d’accroître le statut d’alternative aux Smart TV en proposant des applications liées à internet, grâce à un excellent taux de 74 % de Wii U connectés, et de l’utilisation du GamePad. D’après Iwata, l’avantage de la Wii U face aux Smart TV est justement la disponibilité d’un écran tactile supplémentaire lié à l’écran principal qu’est la télévision. L’exemple du Wii Street U, une application qui utilise Google Earth et Google StreetView est présenté grâce à la vidéo proposée ci-dessus. L’application sera disponible au Japon au milieu du mois de février. Iwata précise d’ailleurs qu’elle a été développée en HTML5, et que Nintendo a tenu à rendre son système compatible avec de tels standards pour rendre les développements plus simples et moins coûteux. Une stratégie qui sera d’ailleurs de nouveau évoquée à la GDC en mars prochain, où Nintendo cherchera probablement à motiver des développeurs à s’intéresser à sa console.
L’année dernière, Iwata parlait d’un taux de 3DS connectées à internet s’élevant à 60 % au Japon et aux Etats-Unis. Ce taux atteint désormais 80 %. La situation européenne n’est pas évoquée, mais on apprend en revanche que le StreetPass y connaît un succès plus important qu’aux Etats-Unis, pays où les voitures sont privilégiées. Nintendo prévoit ainsi d’apporter des améliorations au StreetPass et au SpotPass pour continuer à encourager son utilisation. On apprend également que l’eShop est le moyen le plus utilisé pour suivre les Nintendo Direct. Concernant les ventes dématérialisées, cela semble être une réussite incarnée par Animal Crossing, dont la version digitale a surpassé les 700 000 ventes rien qu’au Japon, comme on l’avait déjà évoqué ici-même, ce qui correspond à un quart des ventes totales du jeu, un record sans précédent.
Notez qu’au Japon, la quasi totalité des jeux Nintendo sortis sur 3DS sont disponibles en téléchargement (seuls trois ne sont pas sur l’eShop : Kid Icarus, Steel Diver et Spirit Camera). Visiblement, la situation devraient devenir identique à moyen terme dans le reste du Monde.
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