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Dossier : Le point sur les ventes des jeux tiers japonais sur 3DS
Il y a un peu plus d’un mois, Nintendo fêtait l’anniversaire de la 3DS avec un total de 5 millions d’exemplaires vendus au Japon, un record. L’un des succès de cette machine n’est autre que le soutien des tiers, qui depuis la Nintendo 64 n’a jamais été aussi important pour la première année d’une console […]
Il y a un peu plus d’un mois, Nintendo fêtait l’anniversaire de la 3DS avec un total de 5 millions d’exemplaires vendus au Japon, un record. L’un des succès de cette machine n’est autre que le soutien des tiers, qui depuis la Nintendo 64 n’a jamais été aussi important pour la première année d’une console Nintendo au Japon. L’objectif de cet article consiste à décortiquer ce succès, à la comparer avec la Nintendo DS, et à envisager son potentiel futur.
On revient tout d’abord sur ce lancement particulier. D’un point de vue software, ce qui marque principalement reste la très faible quantité de jeux Nintendo, avec un seul et unique titre proposé par le constructeur : c’est une première historique. L’objectif, outre la volonté d’étaler les sorties à raison d’une par mois, était clairement de laisser le champ libre aux éditeurs tiers.
Au total, 7 sociétés ont eu droit à bénéficier d’une sortie pour le lancement, une position qui avantage très efficacement les ventes de jeux, preuve en est les résultats de Puzzle Bobble et Combats of Giants, deux titres qui n’auraient probablement jamais dépassé les 10 000 exemplaires vendus s’ils n’étaient pas sortis en même temps que la console (un peu comme Mr. Driller et Zoo Keeper à l’époque de la DS).
Aussi Nintendo a choisi soigneusement les heureux élus, et il faut dire que comparé à l’époque de la DS, le constructeur avait des candidats bien plus prometteurs : Level 5, le nouveau-né des éditeurs japonais et important allié de Nintendo sur DS, Ubisoft, gros soutien du lancement occidental, et 5 des 6 principaux éditeurs japonais (Namco Bandai, Square-Enix, Capcom, Konami et Koei Tecmo, il ne manque que Sega). Le résultat est sans appel : côté tiers, un seul jeu du lancement avait dépassé les 100 000 exemplaires sur DS, et n’était pas allé plus loin. Sur 3DS, on compte 5 jeux qui ont réalisé cette performance, dont un qui a dépassé les 300 000.
Alors bien sûr ces résultats mettent en valeur une réussite totale de la 3DS fasse à la DS. C’est néanmoins une suite logique des choses, puisque la 3DS récolte surtout le travail des éditeurs accomplit sur DS, qui ont su connaître le succès sur la précédente console portable de Nintendo et se contentent pour la plupart de produire des suites (les jeux Level 5, Harvest Moon, Love Plus, etc…), qui d’ailleurs ont tendance à moins bien se vendre. La 3DS fait donc dans l’ensemble mieux, mais ça n’a rien de surprenant.
Le pari de Nintendo, c’est davantage de proposer des jeux inédits sur son support : le genre de jeux qui avait autrefois plus sa place sur DS que sur 3DS, et le constructeur compte bien sur la puissance de sa machine, certes ridicule à côte de la Vita mais comparable à la PSP, à savoir capable d’afficher des jeux en 3D convenables. On retiendra ainsi deux exemples principaux à ce sujet : le cas de Capcom, et le cas de Square-Enix.
Pour Capcom, l’aventure 3DS a très bien commencé avec une adaptation de Super Street Fighter IV qui est devenu ni plus ni moins que le premier million seller de la machine au niveau mondial. Profitant de son statut de jeu de lancement, le titre s’est vendu presque autant que la version PS3 au Japon : une petite prouesse. Mais la victoire de Nintendo, c’est surtout d’avoir su obtenir deux exclusivités de taille : Monster Hunter 3G et Resident Evil Revelations. La question est maintenant de savoir si les résultats de ces jeux satisferont suffisamment l’éditeur japonais pour renouveler l’expérience, même si on sait déjà que Monster Hunter 4 arrivera sur 3DS.
Alors évidemment, la situation de console en début de carrière handicape forcément la 3DS et les résultats de ses jeux. Difficile dans cette situation pour Monster Hunter 3G de maintenir efficacement la comparaison avec le phénoménal Monster Hunter Freedom 2G de la PSP. Mais au moins, contrairement à Monster Hunter 3 sur Wii qui n’était pas allé bien plus loin que le million, cette version 3DS arrive à se maintenir dans les meilleures ventes, semaine après semaine, aidé par Nintendo notamment grâce au bundle jeu + console sorti récemment. Il est toujours possible que le jeu dépasse les 2 millions, et peut-être plus si Capcom (ou Nintendo ?) se décide(nt) à sortir une réédition à petit prix, comme ce fut le cas sur PSP (ce qui permit à Monster Hunter Freedom 2G de dépasser les 4 millions).
Pour Resident Evil, la comparaison est plus délicate, puisque la série n’est jamais apparue sur une console portable avant, ou en tout cas pas pour un épisode aussi ambitieux. Si on compare avec les précédents épisodes sortis sur consoles Nintendo, Revelations s’en tire plutôt bien, capable de faire mieux que Resident Evil 4 (totalement détruit par l’annonce prématurée du portage PS2) et qui finira probablement sa carrière au même niveau que Umbrella Chronicles sur Wii. Pas sur en revanche que les exigences de Capcom au niveau international furent atteintes, mais il faudra attendre le bilan financier de l’éditeur pour s’en assurer (vers la fin du mois).
Côté Square-Enix, le bilan est plus délicat. Si Theatrhythm Final Fantasy a accompli de très bons résultats pour ce que c’est, surprenant Square-Enix et les revendeurs à tel point que le jeu a subi une grosse rupture de stock à son lancement, Kingdom Hearts 3D a lui réalisé des ventes bien plus moyennes pour un jeu de cet acabit, comme détaillé ici. Et c’était là encore l’avancée la plus importante pour Nintendo par rapport à la DS, car si l’éditeur spécialiste des RPG semble parti pour continuer à privilégie la portable de Nintendo pour ses Dragon Quest, l’arrivée d’un Kingdom Hearts développé en interne constituait un traitement de faveur non négligeable envers Nintendo.
Reste à attendre ce dont sera capable ce Dream Drop Distance en occident : la série étant devenue l’une des plus populaire de Square-Enix aux USA (sur PS2, le premier Kingdom Hearts s’est mieux vendu que FFX ou FFXII aux Etats-Unis), le problème de Birth by Sleep venait qu’en dépit de son succès japonais, les jeux PSP ont beaucoup de mal à bien se vendre en occident. Kingdom Hearts 3D peut donc au final bien devenir un succès plus important que Birth by Sleep grâce aux terres américaines.
La situation est donc globalement indéfinie. Ni mauvaise, ni excellente, Nintendo a pour l’instant réussi à récupérer quelques grands noms des tiers, mais rien ne garantie que cela va continuer dans cette voie, à l’image de Pro Baseball Spirits, dont l’édition 2011 a eu droit à une version 3DS, mais pas l’édition 2012. Les très mauvais chiffres de la Vita jouent pour l’instant en la faveur de Nintendo, mais l’horizon des jeux tiers sur 3DS commence à se faire bien mystérieux, et nulle doute que les résultats de tentatives un minimum risquée comme Dynasty Warriors VS ou Bravely Default aura son importance pour le futur de la console.
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