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Edito : Quel avenir pour la PlayStation Vita ?
La console est maintenant sortie il y a 10 mois au Japon et 8 mois dans le reste du Monde. Et avec seulement 2,2 millions d’exemplaires distribués dans le Monde (chiffres arrêtés au 30 juin 2012), la machine réalise des ventes particulièrement moyennes, pour ne pas dire médiocres. Petite analyse de ces premiers résultats et […]
La console est maintenant sortie il y a 10 mois au Japon et 8 mois dans le reste du Monde. Et avec seulement 2,2 millions d’exemplaires distribués dans le Monde (chiffres arrêtés au 30 juin 2012), la machine réalise des ventes particulièrement moyennes, pour ne pas dire médiocres. Petite analyse de ces premiers résultats et des perspectives pour le futur de cette console bien mal partie.
Sur ses terres natales, la machine a depuis peu dépassé le million d’exemplaires vendu selon Media Create. Une performance accomplie en 43 semaines : pour la PSP, il avait fallu attendre 14 semaines, 13 semaines pour la 3DS, 4 semaines pour la DS, et seulement 3 semaines pour la GBA. En fait, pour arriver à une comparaison d’un ordre plus similaire, la PS Vita subit actuellement une carrière inférieure à celle de la GameCube ou même de la Dreamcast, console qui n’a pourtant même pas dépassé les 2 millions au Japon.
Concrètement, le problème japonais repose sur un manque flagrant de jeux accrocheurs pour ce public nippon. Lorsqu’on examine les meilleures ventes de la machine, on ne découvre que 3 jeux ayant dépassé les 100 000 ventes, dont l’un, le plus vendu, est un simple remake d’un jeu PS2. A ses débuts, la PSP manquait elle aussi de « systeme seller » digne de ce nom mais proposait au moins un catalogue de jeux plus complet et qui était surtout, à l’époque, moins redondant, avec des titres comme Ridge Racer, Dynasty Warriors et Everybody’s Golf qui sortaient alors pour la première fois sur un support portable.
Et ce problème devient presque dramatique quand on constate le planning à venir. Sur la fin d’année, on ne comptabilise que deux jeux prometteurs commercialement pour le Japon : Danball Senki W et AKB, deux titres qui sortiront simultanément sur PSP et peuvent donc difficilement justifier l’achat d’une nouvelle machine, surtout à un tel tarif. Un problème qui se répète à l’horizon 2013 puisque les 2 plus gros jeux attendus sur Vita, God Eater 2 et Final Fantasy X HD sont aussi attendus respectivement sur PSP et PS3.
L’étendue de la situation délicate dans laquelle se retrouve Sony est telle que les options pour relancer les ventes sont maigres. Certes, une baisse de prix, obligatoire en 2013, aidera forcément la console à connaître un regain d’intérêt. Mais seuls les jeux peuvent vraiment permettre la machine à s’imposer durablement. Or, si Sony a su se construire un catalogue de séries populaires en occident avec la PS3, le constructeur s’est révélé assez peu prolifique au Japon. Et en l’état, difficile d’attirer les tiers à soutenir sa machine. Car la différence fondamentale avec la PSP, c’est la perte de la machine de guerre qu’était Monster Hunter, désormais passée chez Nintendo. Dur, dans ces conditions, de donner envie aux éditeurs de sortir leurs jeux phare sur la machine comme ils l’ont fait avec la PSP, surtout quand ces derniers trouvent désormais pleinement leur bonheur avec la PS3.
Reste donc la solution de produire soi-même ces jeux vendeurs, c’est notamment l’objectif de Soul Sacrifice, un Monster Hunter-like développé en interne qui constitue le projet le plus prometteur de la console, malheureusement plus à défaut de mieux qu’autre chose. Et, après ça, l’espoir que les éditeurs se tournent vers la Vita une fois que la PSP sera définitivement morte, et qu’ils ne partent pas trop s’installer sur 3DS comme l’a fait Capcom. Bref, un avenir bien incertain sur l’archipel.
La situation occidentale est très différente de la situation japonaise. D’abord parce qu’en occident, la Vita ne succède pas à une console aussi populaire que la PSP l’est au Japon. Néanmoins, remettons tout de même les choses dans son contexte. On compte approximativement un total de 58 millions de PSP écoulées en dehors du Japon, ce qui n’est pas si loin de la réussite de la Game Boy Advance (64,55 millions en dehors du Japon). Et les rares chiffres communiqués pour les jeux évoquent également d’excellentes performances (3,61 millions pour Gran Turismo, 3,26 millions pour God of War).
Et puis surtout, comme évoqué plus haut, si Sony n’a pas construit de grandes séries populaires au Japon sur ces deux dernières générations, le bilan occidental est bien meilleur. De Uncharted à God of War, en passant par Killzone et d’autres sagas plus anciennes, comme Gran Turismo ou Ratchet & Clank, ou plus confidentielles mais non négligeables, comme LittleBigPlanet, MotorStorm ou Resistance. Le soutien des tiers a également son importance : les éditeurs occidentaux ont tendance, contrairement aux japonais, à se limiter majoritairement aux séries 3D. Et à ce titre, la PSP fut une machine de choix face à une DS nettement plus limitée techniquement.
Il est néanmoins un fait évident, c’est que les ventes de jeux PSP aux Etats-Unis n’ont jamais brillé dans les classements NPD, tandis que les classements européens sont avares en chiffres. Il y a bien sur cette idée reçu, que la PSP est une console qui a très lourdement subit le piratage, mais les chiffres évoqués plus haut prouvent bien que le succès commercial sur PSP est une réalité. Au final, difficile d’en savoir plus, tant les éditeurs sont discrets à ce sujet. Il serait par exemple très intéressant de connaître les ventes totales des deux GTA de la console, toujours distribués à ce jour.
Bref, à l’inverse du Japon, la Vita dispose d’un catalogue potentiel de jeux assez prometteurs en occident. Uncharted a déjà fait son petit effet, Resistance a moins réussi son coup et bien que LittleBigPlanet semble être passé inaperçu, le titre a fait l’unanimité auprès de la critique. A l’horizon 2013, Sony peut également compter sur un Killzone qui bénéficie d’un développement assuré par Guerrilla, le studio à l’origine de la série, tandis qu’on s’attend forcément à voir arriver un jour ou l’autre des Ratchet, Jak et autre God of War qui ont fait leur preuves. Mais surtout, la console a droit à un soutient des éditeurs tiers bien plus encourageant qu’au Japon : si le Call of Duty ne semble pas vraiment prometteur, il a au moins le mérite d’être un jeu unique et non un simple portage, tandis que la version Vita d’Assassin’s Creed III a de sérieux arguments à faire valoir.
Le fait est que les ventes occidentales sont dérisoires. Moins de 60 000 exemplaires vendus en septembre aux Etats-Unis, et un total mondial qui s’élève à 2,2 millions au 30 juin, soit moins d’un million et demi à se partager entre l’Europe et l’Amérique. Un bilan bien dérisoire, mais qui peut se reposer sur la perspective de jours meilleurs. Ainsi, il apparaît clair que la fin d’année sera très difficile pour la console de Sony en occident également, mais une baisse de prix à l’horizon 2013 pourrait davantage changer les choses, couplé avec le lancement d’une gamme de jeux Platinum.
Car c’est ainsi que la PSP a pu connaître le succès sur la longueur : à force de baisses de prix et de jeux populaires qui passaient à un tarif plus abordable. Aujourd’hui encore, la console se vend plutôt bien en Europe (au niveau mondial, la PSP s’est deux fois mieux vendu que la DS lors du deuxième trimestre 2012), grâce au modèle Street vendu à 100 € et un large choix de jeux vendus à 10 € – la fameuse gamme Essentials. Certes, Sony a tendance à voir les choses un peu trop en grand avec ses consoles et se retrouve avec des machines hors de prix au lancement. Mais à la différence de Nintendo, le constructeur n’est pas avare en baisses de prix, que ce soit pour ses consoles comme pour ses jeux. Et c’est là l’un des atouts essentiels à faire jouer pour l’avenir de sa Vita.
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