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Les flops de 2012
Ce n’est pas ce qu’il y a de plus joyeux pour commencer l’année, mais il est important de ne pas oublier les erreurs du passé pour mieux avancer. Voici donc une liste, sans ordre particulier, des 15 échecs les plus marquants de cette année 2012, en espérant que l’industrie du jeu vidéo saura ne pas […]
Ce n’est pas ce qu’il y a de plus joyeux pour commencer l’année, mais il est important de ne pas oublier les erreurs du passé pour mieux avancer. Voici donc une liste, sans ordre particulier, des 15 échecs les plus marquants de cette année 2012, en espérant que l’industrie du jeu vidéo saura ne pas réitérer ces mauvaises actions pour mieux briller en 2013, parce qu’il faut bien reconnaître qu’on aurait pu ajouter de nombreux cas à cette liste.
Lancé mondialement en février, deux mois après sa sortie japonaise, la PlayStation Vita aura accumulé les déboires et mauvais résultats. Véritable bijou technologique, la machine de Sony se révèle trop ambitieuse pour pouvoir, comme ce fut le cas pour Nintendo un an auparavant, bénéficier d’une baisse de prix prématurée pour sauver le navire. Trop cher, trop peu de jeux vendeurs, un Call of Duty qui aurait pu être l’atout magique de la fin d’année mais qui se retrouve massacré par la presse, et un planning de fin d’année terriblement désertique au Japon, alors que Capcom ne cesse de communiquer sur un Monster Hunter 4 qui ne sortira que sur 3DS. Rien n’est perdu pour le constructeur qui peut encore se relever de ce premier bilan calamiteux, mais la jeune carrière de la console est pour l’instant bien triste.
Pour en savoir plus : éditorial consacré à l’avenir de la PS Vita.
Après moult difficultés, Nintendo a finalement su imposer sa 3DS comme la nouvelle console phare au Japon, qui domine désormais l’ensemble du marché, et très largement. Pour autant, la situation occidentale reste très délicate. Un constat qu’avait déjà fait l’entreprise au début d’année et souhaitait donc passer à la vitesse supérieure pour conquérir l’Europe et surtout l’Amérique du Nord. Après tout, la DS elle-même avait connu une forte popularité au Japon bien avant que le phénomène ne débute pleinement dans le reste du Monde. La stratégie du constructeur était donc d’utiliser des armes similaires à celles qui avaient permis l’explosion de la DS en occident, à savoir la DS Lite et New Super Mario Bros. Mais ni la 3DS XL, ni New Super Mario Bros. 2 n’ont relancé les ventes aussi bien qu’en 2006 pour la DS. Bien entendu, il nous manque encore les chiffres américains de décembre et les chiffres mondiaux du quatrième trimestre, mais les données de novembre aux Etats-Unis étaient particulièrement alarmant, avec une baisse des ventes à rythme annuel de 32 %, soit pire qu’une console plus proche de la fin que du début comme la Xbox 360.
Pour en savoir plus : bilan des ventes de novembre aux Etats-Unis.
L’éditeur américain enchaîne les années noires, mais 2012 fut particulièrement dure, et annonce une année 2013 fatale. En quelques années, la société a souffert d’un important essoufflement de la popularité des jeux de catch, dont THQ est un spécialiste, de la perte des licences Pixar (désormais développés et éditées en interne par Disney), de choix stratégiques calamiteux (un investissement monstre pour uDraw sur consoles HD, ce qui fut un désastre commercial). Dans tout ce foutoir, il ne reste donc que le segment des jeux HD « AAA », comme on dit dans le milieu. Le hic, c’est que THQ a bien trop attendu avant de se spécialiser dans ce domaine et souffre de n’être en possession que de séries bien trop jeunes pour s’assurer des ventes fortes. Si le succès de Saints Row 3 en 2011 a repoussé l’échéance, c’est probablement l’échec de DarkSiders II, distribué à seulement 1,4 million dans le Monde, qui a achevé les derniers espoirs chez l’éditeur. THQ est désormais officiellement en faillite, et va probablement se retrouver découpé en pièces qui seront offertes aux plus offrants, à l’instar d’un certain Midway il n’y a pas si longtemps.
Pour en savoir plus : les chiffres de THQ des dernières années fiscales.
En 2010, Electronic Arts lançait son reboot de sa série autrefois reine du genre. Une tentative qui se devait de préparer le terrain pour le grand retour de Battlefield – une année plus tard – afin d’imposer un rival sérieux à Call of Duty. On le sait, Battlefield 3 fut une réussite totale, mais il est bon de rappeler que Medal of Honor avait également très bien rempli son contrat avec 5 millions d’exemplaires distribués à la fin de l’année 2010, soit un résultat très honorable. EA savait probablement très bien qu’il faudra attendre 2013 et Battlefield 4 pour vraiment irriter Activision et son champion, mais comptait tout de même capitaliser sur le succès de son reboot pour réaliser encore de jolies ventes avec ce Warfighter. Manqué. La revue de presse est désastreuse, les joueurs pestent contre les bugs, le titre ne réalise que 300 000 ventes en octobre aux USA, bien loin du million de son prédécesseur, et ne fait également qu’une très courte apparition dans les classements européens.
Pour en savoir plus : les déclarations d’Electronic Arts à propos de l’échec du jeu.
Il y a quelques années, Level 5 s’imposait comme un vent de fraîcheur appréciable sur le marché japonais. Fort d’une trésorerie bien lotie grâce aux développements de Dragon Quest VIII puis Dragon Quest IX pour le compte de Square-Enix, le développeur a su atteindre le statut d’éditeur, évolution devenue très rare dans cette industrie, puis a connu un succès colossal avec Professor Layton et Inazuma Eleven. Et puis ce fut la chute. Ces deux séries phares se sont retrouvées sur un déclin flagrant, l’ambitieux projet de RPG réalisé avec le studio Ghibli, Ni No Kuni est un échec, avec de bonnes ventes sur DS majoritairement réalisées grâce à des exemplaires bradés en magasin suite à une distribution excessive et une version PS3 qui rate totalement son coup, et 2012 fut la descente aux enfers. Echec de Cinderella Life, de Guild 01, de Time Travelers, de Gundam Age, de Danball Senki W et de Layton vs Ace Attorney. Heureusement pour Level 5, les affaires vont bien mieux en occident, où Nintendo semble très bien faire son travail pour éditer les Layton qui sont également sur le déclin mais connaissent toujours une popularité importante, et les Inazuma Eleven qui marchent très bien en France, en Italie et en Espagne.
Pour en savoir plus : Rétrospectives jap des Layton, des Inazuma Eleven et des Danball Senki.
La liste est longue pour les jeux qui ont voulu s’imposer dans ce marché largement dominé par World of Warcraft et ont raté leur coup. Pourtant, Electronic Arts y croyait fort à sa tentative qui reposait sur deux idées très vendeuse : le talent de Bioware et une licence aussi forte que Star Wars. Le potentiel était donc énorme, mais aussi très délicat à gérer, et pour cause. Le jeu se contente d’atteindre 1,7 million d’abonnés pour perdre en popularité au fil des mois, alors même qu’une campagne marketing massive battait son plein à la télévision. L’éditeur se résigne finalement à la solution de dernière chance, qui consiste à en faire un jeu free-to-play pour pouvoir survivre. Même Square-Enix et son fiasco Final Fantasy XIV s’est refusé à une telle déchéance.
Pour en savoir plus : le point sur le nombre d’abonnés en mai dernier.
Il y a quelques années, Capcom relançait totalement la popularité des jeux de combat avec Street Fighter IV, qui fut suivi par d’autres réussites flamboyantes telles que Marvel vs. Capcom 3 et autres Mortal Kombat. Mais en 2012, les déceptions furent nombreuses dans ce domaine. SoulCalibur V aura peiné à dépasser le million, Street Fighter x Tekken, le cross-over qui faisait tant rêver, ne fait pas beaucoup plus, Tekken Tag Tournament 2 ne franchi même pas ce seuil symbolique et Dead or Alive 5 n’aura été écoulé qu’à 580 000 exemplaires. Les regards sont désormais tournés vers Injustice, qui réunira les personnages de DC Comics (Batman et compagnie) dans un jeu signé par le développeur de Mortal Kombat.
Pour en savoir plus : Rétrospective des ventes mondiales des jeux de combat de cette génération.
En 2010, Activision tentait sa chance dans le domaine des sandbox avec Prototype, qui réalisera un succès honorable avec plus de 2 millions d’exemplaires distribués. En mars dernier, un membre du studio Radical, responsable du jeu, se déclare alors confiant sur le succès de sa suite, et évoque même un objectif de 4 millions d’exemplaires. Raté. Le jeu fera bien moins que son prédécesseur, et quelques semaines à peine après la sortie de Prototype 2, Activision annonce alors des nombreux licenciements au sein du studio et condamne les quelques salariés conservés à de la sous-traitance bas de gamme pour d’autres projets.
Pour en savoir plus : classement des ventes d’avril au Royaume-Uni.
C’est un feuilleton qui, à ce niveau, nous fait bien rire. Fortement concurrencé par un NBA 2K en grande forme, EA annonce en 2010 vouloir relancer sa série NBA Live en la renommant NBA Elite et en promettant monts et merveilles. Finalement, alors même qu’une démo jouable avait déjà été diffusée, l’éditeur annonce à la dernière minute que le jeu est annulé. Aucun signe de vie en 2011, et quelques espoirs en 2012 où le jeu réapparaissait dans les bilans financiers de l’éditeur sans qu’aucune véritable annonce ne soit faite. L’éditeur fini par parler concrètement du jeu, qui reprend le nom de NBA Live, et lance alors la machine marketing… pour finalement nous refaire le coup de 2010 en annulant le jeu à quelques jours de sa date de sortie.
Pour en savoir plus : les jeux de sports d’EA se portent bien, sauf pour le basket.
Tout au long de cette génération, Sony a su se créer un catalogue bien rempli d’exclusivités, dont le bilan de certaines fut très positive en occident, ce qui permit au constructeur de se constituer un argument important face à Microsoft. Pourtant, 2012 fut une véritable année noire dans une série pourtant très bien lancée. Du retour de Twisted Metal à la tentative Sorcery, en passant par Starhawk, le bilan 2012 déjà très mitigé du début d’année fut presque terrible en fin d’année, où les jeux forts du constructeur furent Book of Speels, LittleBigPlanet Karting et PlayStation All-Stars : Battle Royale. On n’en attendait pas grand-chose, et on n’aura pas eu de surprise à ce niveau-là, quand en face Microsoft s’appuyait sur des valeurs sûres telles que Forza et Halo. L’année 2013 s’annonce heureusement bien plus mouvementée avec un nouveau God of War, Beyond : Two Souls du développeur de Heavy Rain et The Last of Us du développeur des Uncharted.
Pour en savoir plus : les ventes de novembre aux USA, avec les chiffres de Battle Royal et Book of Speels.
On ne le répètera jamais assez : si les éditeurs veulent continuer à connaître une croissance, ils se doivent de continuer à prendre des risques en essayant de créer de nouvelles séries qui pourraient un jour prendre la relève de leurs succès actuels dont le déclin au long-terme est quasiment inévitable. Et pourtant, les jeux originaux furent particulièrement rares cette année, qui fut presque monopolisée par les suites et les jeux annuels, tandis que les quelques courageux qui ont tenté l’aventure en sont souvent sortis déçus. Il y a pourtant eu quelques succès non négligeables, même si le bilan n’est pas rose pour tout le Monde. Capcom espérait bien mieux pour Dragon’s Dogma et ne peut finalement qu’être satisfait par les ventes japonaises (ironique, pour un jeu visant en priorité le marché occidental), tandis que Kingdoms of Amalur fut le premier et dernier jeu de 38 Studios, contraint à la faillite après la sortie du titre (cf. plus bas). On attend maintenant de connaître les chiffres mondiaux de Dishonored, l’un des plus grands espoirs de cette année, qui a approché le demi-million sur son premier mois aux USA.
Pour en savoir plus : La liste (non-exhaustive) des meilleures ventes de l’année, avec seulement 4 jeux originaux sur 28 référencés.
Si le retard de Grand Theft Auto V suffit à justifier l’année difficile que connaît Take Two, Max Payne 3 n’aura pas arrangé les choses. Ce qui aurait pu être le retour magistral d’une icône du jeu vidéo aura finalement connu un destin bien calamiteux, avec un marketing maladroit qui aura d’emblée présenté son personnage comme devenu barbu, chauve et gros, pour en finir avec une revue de presse certes positive mais loin d’être follement enthousiaste comme nous avait habitué les productions Rockstar. Le bilan n’est pas non plus catastrophique, avec tout de même 3 millions d’exemplaires écoulés, mais cela reste nettement moins bien que ce qu’avait accompli L.A. Noire, dont les ventes étaient déjà décevantes pour l’éditeur. Heureusement que GTA arrive, enfin.
Pour en savoir plus : Top 20 des ventes USA/Europe/Japon de janvier à septembre, avec Max Payne 3 qui apparaît uniquement à la 20ème place du classement européen.
Dès le début d’année, Sega a annoncé la couleur en évoquant une stratégie nettement moins ambitieuse du côté des jeux vidéo avec plusieurs annulations, dont le fameux Bayonetta 2 qui fut du coup récupéré par Nintendo. Et il faut bien reconnaître que le partenariat avec Platinum n’a pas donné grand-chose, que les projets comme Binary Domain ont totalement foiré leur coup, et que l’éditeur est incapable d’imposer ses Yakuza en occident. Du coup, on oublie presque toutes ces tentatives, on ferme plusieurs filiales, comme Sega France, et on se concentre sur ce qui marche. Et il en résulte forcément des chiffres qui s’effondrent. A défaut d’être en mesure de satisfaire ses fans, on accordera au moins à Sega le bénéfice du doute quant à être en mesure de relancer son activité du jeu vidéo en considérant que 2012 fut l’année de la transition vers cette nouvelle stratégie. Et pour qu’elle soit efficace, il faudra en tout cas au minimum réussir à renouer avec le succès des Sonic, une série affreusement mal gérée sur cette génération.
Pour en savoir plus : le classement des éditeurs japonais sur le premier semestre fiscal 2012-2013.
C’est certainement le plus grand symbole des difficultés financières des petits studios pour l’année 2012. Fondé en 2006 par un célèbre joueur de Baseball, Curt Schilling, le jeune studio de développement a probablement souffert de son ambition peut-être trop démesurée pour une structure naissante : celle de créer d’emblée un MMO, genre notamment connu pour ses coûts de développement important. Le studio avait pourtant réussi à accumuler des investissements importants, dont l’argent personnel du fondateur (à hauteur de 30 millions $) et, surtout, de l’état de Rhode Island (à hauteur de 75 millions $). Oui mais voilà, quand le studio à l’idée judicieuse d’assurer en parallèle le développement d’un jeu un peu moins ambitieux qu’un MMO, en l’occurrence Kingdoms of Amalur (édité par Electronic Arts), c’est la réussite mitigé du titre (1,2 million) qui condamne les espoirs de l’équipe. Les créanciers réclament leurs dû et le studio se retrouve finalement contraint à fermer ses portes, sans pouvoir concrétiser son projet phare, et licencie de fait presque 400 personnes. 38 Studios restera finalement dans l’histoire comme l’exemple à ne pas suivre.
Pour en savoir plus : annonce des ventes de Kingdoms of Amalur.
Sorti sur DS en 2005 au Japon, Brain Training incarnait de multiples facettes du succès Nintendo et a surtout su surprendre les plus ingénieux des analystes en devenant ce qui est clairement l’un des plus grand succès surprise du jeu vidéo. En deux épisodes, cette série atteindra un total approchant les 34 millions d’exemplaires distribués dans le Monde, dont plus de 5 millions pour le deuxième opus rien que sur le territoire japonais. Mais si Nintendo n’avait pas hésité à sortir une première suite moins d’un an après le premier opus, il aura en fin de compte fallu attendre plus de 6 ans pour voir débarquer un troisième épisode. Et comme on pouvait s’y attendre, ce « New Brain Training » a réalisé des ventes bien inférieures à ses illustres ancêtres : seulement 180 000 exemplaires vendus selon les dernières données de Famitsu, et aucun retour dans le top pour la période de fin d’année. S’il reste à attendre de voir comment se débrouillera le jeu en occident, le constat japonais est en tout cas sans appel : le phénomène Brain Training fut grand, mais est désormais terminé.
Pour en savoir plus : les premiers chiffres dématérialisés de Nintendo.
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