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Prince of Persia : Les Sables du Temps (NGC)
Analyse de Prince of Persia : Les Sables du Temps
UbiSoft s’est récemment attaqué à quelques géants dans le domaine du jeu vidéo : l’adaptation de XIII en jeu, la super production Beyond Good & Evil et enfin la résurrection de Prince of Persia, qui était devenu une sorte de légende… Le jeu est-il à la hauteur ?
Une grosse licence et des gros moyens (c’est le studio de Montréal, notamment responsable de Splinter Cell qui a développé le jeu), les deux ingrédients qui permettent de faire aussi bien d’excellents jeux que de très mauvais. Et bien Prince of Persia se classe dans la première catégorie, même s’il n’est pas exempt de défauts, loin de là.
Le principe de base est à la fois simple et génial : il se base intégralement sur le temps. La Dague du temps, que l’on récupère pendant le tutorial du jeu, permet de faire des retours en arrière, des ralentissements ou des immobilisations (dans un temps maximum de 10 secondes). Plus qu’un simple (et déjà-vu) "Bullet Time" donc, les multiples retours dans le temps et ralentissements vont permettre au joueur de faire des merveilles, aussi bien dans les combats contre des ennemis que dans l’exploration de dangereux passages truffés de pièges. Vous ratez une plate-forme et tombez dans le vide ? Pas de souci, même mort, le Prince peut encore se servir de la Dague pour remonter dans le temps de quelques secondes, et ainsi revenir juste avant le saut fatal. Un ennemi vous a fait très mal ? Là non plus, vous n’avez pas à vous en faire : il suffit de revenir quelques secondes en arrière pour pouvoir savoir exactement le mouvement qu’il va faire, et alors l’esquiver de manière adéquate. Mais ne croyez pas pour autant que vous êtes invincible… La Dague a des réserves de sable limitées, que chaque utilisation entamera plus ou moins. On ne peut donc pas non plus faire n’importe quoi…
Le déroulement du jeu est régulièrement ponctué de phases de plates-formes particulièrement difficiles, mais ô combien jouissives, et de combats exaltants. Lors de ces derniers, on doit souvent affronter des dizaines d’ennemis tour à tour (ils n’apparaissent généralement que trois par trois), en profitant de l’agilité surhumaine du Prince et de la Dague pour s’en sortir. En ce qui concerne l’exploration du palais, on ne peut que compter sur sa dextérité (et toujours sur la Dague) pour avancer, ainsi que sur l’aide de Farah, la seule personne de chair et de sang qui accompagne le Prince dans cette aventure. La coopération entre les deux personnages est absolument essentielle dans certaines salles du palais, et il est d’ailleurs très étonnant qu’UbiSoft ne nous ait pas laissé la possibilité de contrôler Farah, histoire de mettre un peu de piment dans le jeu (peut-être garde-t-il cette option pour la suite du jeu…). Mais il faut dire que la palette d’actions que le Prince peut réaliser est déjà suffisamment impressionnante : marcher sur les murs, faire des bonds dans tous les sens, s’accrocher aux corniches ou aux cordes, etc.
C’est grâce à tous ces éléments que vous devrez déjouer les pièges du palais, et tenter de sauver le monde des sables du temps.
Absolument impeccable sur tous les points ! Après une courte mais jolie vidéo de présentation, où l’on voit les deux personnages principaux du jeu, vous tombez sur le menu du jeu.
L’ambiance est en général très bien rendue tout au long du jeu, puisque le Prince sert de narrateur et ne cesse de faire des commentaires sur toutes les situations périlleuses qu’il rencontre. Chaque fois que vous appuyez sur Pause, il demande s’il peut continuer son histoire et chaque fois que vous sauvegardez, il vous dit qu’il reprendra son récit à partir de ce point. A croire que ces exploits incroyables et cette souplesse quasi-divine sont exagérés par le Prince, afin de rendre son histoire un peu plus… fantastique !
Les décors sont très réussis, même s’ils sont un peu répétitifs, dans les textures notamment. L’architecture du palais est très impressionnante, en intérieur comme en extérieur, et vous resterez bouche bée devant la beauté de certaines salles.
Les personnages sont également très bien faits : le Prince et Farah, les « vivants », sont très bien modélisés. Je trouve simplement que le look du Prince ne colle pas tout à fait au rôle qu’il joue : il ressemble plus à un surfeur californien qu’à un prince d’Orient, mais bon… Farah, elle, a une allure qui colle mieux à sa personnalité : elle est fille du Sultan, et ça se ressent jusque dans ses mouvements, tout en grâce et en finesse. Mention spéciale à l’animation du Prince qui est tout simplement hallucinante de fluidité et de souplesse, et ce à chaque instant du jeu !
Quant aux ennemis, et bien ils sont très bien foutus également. Leur manière de se « télétransporter » dans un flot de sable est très réussie. Dommage qu’ils soient si peu nombreux, et si peu variés… On finit rapidement par se lasser…
Les effets d’ombres et de lumières, de particules et d’eau sont également très réussis, et surtout interactifs.
Pas mal, sans plus. L’ambiance orientale est généralement bien rendue dans les musiques de fond, qui utilisent plein d’instruments étranges produisant des sons venant d’ailleurs, mais il n’y a pas de quoi sauter au plafond. La musique, lors des combats, arrive quand même à mêler ce genre si particulier à du rock : on peut notamment y entendre une batterie et une guitare électrique. De ce côté-là, c’est du beau boulot…
Les effets sonores ne sont pas mauvais du tout, et les voix sont absolument impeccables (je n’en suis pas sûr, mais je pense qu’UbiSoft a fait appel à des doubleurs professionnels pour la version française). Seule petite ombre au tableau : il semblerait que de temps en temps, les voix présentent un léger bug (le son baisse subitement et on n’entend plus rien…). Mais je ne peux pas garantir que cela ne vienne pas des mes enceintes… ^^
De ce point de vue-là également, le jeu est une merveille. Malgré toutes les actions possibles, le Prince se contrôle très facilement. Tous les sauts sont effectués avec le bouton A et toutes les autres actions avec le bouton R. L sert pour les retours dans le temps, et c’est tout ce dont on a besoin pour faire de vrais sauts de cabri dans tous les sens ! Comme je l’ai dit plus haut, le nombre d’actions possibles est impressionnant, et les phases de plate-forme sont réellement jouissives au possible ! Il arrive très souvent que l’on doive marcher sur un mur pour sauter sur une corniche, qui s’effondre alors sous le poids du Prince : on doit alors rebondir sur le mur en face pour s’accrocher à une barre de métal, qui va ainsi servir de tremplin pour atteindre une plate-forme beaucoup plus haute. Et ceci n’est qu’un exemple, des dizaines et des dizaines de passages du même genre existent dans le jeu, sans compter les nombreux pièges.
Quant aux combats, ils ont une interface légèrement différente… Le bouton B sert alors pour frapper à coups d’épée, et le bouton Y pour utiliser la Dague. Si vous frappez un ennemi avec la Dague, il sera immobilisé un certain temps. Si vous utilisez la Dague sur un ennemi à terre, vous absorberez le sable qui le compose et le ferez disparaître. Sinon, il ressuscitera… Bien entendu, vous pouvez aussi parer, esquiver, sauter par dessus les ennemis et prendre appui sur les murs pour les frapper : rien n’est exclu et avec quelques retours dans le temps bien placés, les combats prennent des allures de magnifiques chorégraphies !
A noter tout de même, quelques caméras capricieuses par moment…
Votre père, le Roi de Perse, attaque un palais et le dépouille de ses trésors. Vous volez notamment une dague et votre père, un sablier géant. De retour dans le palais du Sultan, le Vizir déclenche une réaction en chaîne qui tue tous les habitants du palais… Mais pas pour très longtemps, puisque ceux-ci revivent sous forme de zombies de sable.
Il va vous falloir courir à travers tout le palais pour stopper les plans machiavéliques du Vizir et ramener tout le monde à la vie. Je suis sûr que vous apprécierez la fin du jeu qui est… croustillante à souhait…
Alors, c’est là qu’on va vraiment, mais alors vraiment se fâcher… Le jeu est formidable et prenant, mais… peut-être un peu trop, parce qu’on peut aisément le finir en moins de 8 heures ! Il faut reconnaître que les commandes sont très simples et que l’on s’y habitue vite, mais tout de même… Et le comble, c’est que l’aventure est très linéaire (aucune quête secondaire, des énigmes bien trop faciles), on ne prend donc que peu de plaisir à recommencer. Sans compter le fait que les visions, qui sont montrées chaque fois que l’on sauvegarde, donnent bien souvent des indices trop évidents pour la progression.
J’ai passé un très, très bon moment sur Prince Of Persia, peut-être parce que les jeux de plate-forme complètement surréalistes m’ont toujours amusé. De plus, c’est aussi un jeu d’action/aventure innovant, principalement grâce à l’utilisation du temps. Mais hélas, c’était un moment certes excitant mais bien trop court, et l’aventure est un trop linéaire à mon goût. A n’acheter que si vous êtes conscient que vous passerez relativement peu de temps dessus…
Réalisation impeccable
Les mouvements du Prince
Les phases de plate-forme pures et dures
Elle est drôlement sexy Farah…
Durée de vie très courte
Trop linéaire, pas de quête secondaire
Elle est farouche en même temps Farah…
Par Mortal
Le 24 mai 2004 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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